Elon Musk devient officiellement le nouveau détenteur de Twitter

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L’homme d’affaires derrière Tesla s’est approprié le réseau social Twitter avec un emprunt conséquent. Désormais, la société doit évoluer avec ce poids supplémentaire alors qu’elle souffre déjà de difficultés à générer suffisamment de revenus. Un problème à cause duquel le groupe a soldé seulement deux des dix dernières années avec des bénéfices.

Le 28 octobre dernier, Twitter a finalement été cédé au patron de SpaceX et de Tesla, Elon Musk. La transaction a coûté 44 milliards de dollars. Elle représente la plus importante acquisition par crédit d’une société technologique. Le milliardaire ayant conclu 13 milliards de dollars de prêt auprès de différentes banques d’investissement pour la réaliser. L’oiseau bleu doit désormais engranger assez de recettes pour que l’entrepreneur puisse rembourser cette dette dans une conjoncture économique délicate.

Pour agrandir la rentabilité du réseau social, son nouveau propriétaire devrait procéder à une diminution radicale de ses dépenses fixes. Chaque année, la multinationale débourserait par exemple 1,2 milliard de dollars en recherche et développement.

Une levée de fonds pourrait être lancée prochainement

Le département marketing et vente de Twitter supporte également un coût annuel de 1,2 milliard de dollars. Cependant, la majorité des dépenses se rapportent au personnel. Un investisseur avait affirmé avant l’acquisition qu’Elon Musk envisageait de réduire les effectifs du groupe, qui emploie 7 500 personnes. Celui-ci aurait songé à diminuer la masse salariale de 75 %. De passage dans les bureaux de la firme le 26 octobre dernier, le CEO de SpaceX a nié cette allégation. Des suppressions massives de postes se profileraient cependant. Des cadres auraient été appelés à établir des listes des travailleurs à remercier.

Pour certains collaborateurs éventuellement concernés, ces licenciements pourraient créer l’opportunité d’accomplir leur projet de devenir indépendant. Afin de faciliter leur recherche d’entreprise cliente dans ce dispositif, on leur conseille de se mettre en portage salarial.

Cette ruée vers la rentabilité risque d’engendrer un impact sur les investissements de Twitter. Ceci alors même qu’Elon Musk veut mener différents projets ambitieux, tels que :

  • La lutte contre les comptes automatisés ;
  • Transformer la plateforme en super app.

Puiser dans sa propre fortune évaluée à 200 milliards de dollars s’annonce compliqué pour l’homme d’affaires. Celle-ci se constitue surtout d’actions Tesla, dont la valeur s’est écroulée de 40 % en 2020. Le sujet de la dette de l’oiseau bleu pourrait nuire aux marges de manœuvre du patron du constructeur automobile. Il risque ainsi de le pousser à lancer bientôt une ronde de financement.

Twitter doit résoudre rapidement la question de sa dette

L’emprunt pourrait entraver considérablement la gestion de Twitter, qui est retombé dans le secteur privé. Depuis longtemps, le groupe peine à dégager des chiffres d’affaires suffisants. Depuis 2012, il a enregistré un déficit durant huit exercices.

Les intérêts annuels dont l’oiseau bleu s’acquitte étaient jusqu’ici plafonnés à 50 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal. Avec la dette de 13 milliards de dollars signée par son nouveau propriétaire, ils atteindraient facilement le milliard de dollars annuels. L’année dernière, le bénéfice de la multinationale s’est établi à seulement 630 millions de dollars.

Le réseau social se présente comme une société à développement lent. Les banques pourraient alors ne pas traiter Elon Musk avec la même patience que sur d’autres projets (SpaceX ou Tesla). La firme ne possède, de surcroît, pas d’actifs à offrir en garantie. Les banques elles-mêmes réussiront par ailleurs difficilement à vendre la dette à des investisseurs en raison de la conjoncture économique.

La menace de l’inflation et du ralentissement de l’activité plane en outre sur les rentrées d’argent de Twitter. La préoccupation qui règne en ce moment suscite la prudence des annonceurs en matière de dépenses. Elle malmène en conséquence des valeurs technologiques dont les recettes sont essentiellement tirées de la publicité en ligne, comme :

  • Snapchat ;
  • Google ;
  • Meta ;

Le réseau social de San Francisco n’aura plus à se tourmenter de son cours boursier. 90 % de son chiffre d’affaires sont toutefois issus de la publicité. Les marques pourraient aussi réagir face à l’image d’Elon Musk et ses allocutions défendant une liberté d’expression sans retenue. Une suspension des coûts sur Twitter a déjà été décidée chez General Motors.

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