Le taux de chômage dans une économie est un indicateur important de la santé du pays. Il permet de se déterminer l’effort nécessaire à réaliser pour garantir un emploi au maximum de citoyens.
Comment l’Insee parvient-il à ces chiffres ?
Il y a souvent une différence entre les chiffres du chômage publiés par Pôle Emploi et ceux diffusés par l’Insee. Cette différence provient de la définition de ce concept. À l’Insee, la définition du chômage repose sur celle qui est proposée par le Bureau International du Travail. En se fondant sur cette dernière, l’Insee procède à une enquête auprès des ménages en constituant un échantillon représentatif de la population. Un sondage est ainsi réalisé trimestriellement en se fondant sur les critères bien précis de définition du chômage.
Les questions posées aux personnes âgées de plus de 15 ans tournent autour de l’activité récente, la disponibilité à commencer un nouvel emploi dans les deux semaines et enfin les démarches de recherche d’emploi initiées le mois précédent. Avec ces éléments de sondage, l’Insee publie de façon régulière des chiffres qui permettent de suivre l’évolution de la courbe du chômage. Cela permet de savoir quelle progression a été faite et d’inciter à la prise de mesures pour améliorer les chiffres du chômage.
Chômage en France : une baisse au premier trimestre
Les derniers chiffres du chômage en France qui ont été publiés en mai 2019 indiquent une baisse de 0,1 point par rapport aux chiffres du dernier trimestre 2018. Le taux de chômage s’élève désormais à 8,7% de la population active selon la définition du Bureau International du Travail. Ce pourcentage représente 2,44 millions de personnes qui sont en situation de chômage. Il s’agit là d’une baisse du nombre de chômeurs qui poursuit son cours, la dernière mesure effectuée au cours du dernier trimestre 2018 présentant une chute de 0,3 %. Avec cette seconde baisse consécutive, le taux de chômage au premier trimestre en France représente le taux le plus bas depuis dix ans.
Des disparités dans les résultats selon les classes d’âge
Lorsque l’on parle de 8,7 %, il convient de préciser que la répartition de ce chiffre est inégale selon les catégories sociales comme le sexe ou encore l’âge. Il n’y a donc pas un équilibre dans toutes les strates de la population. Ainsi, les 15-24 ans sont les plus nombreux en proportion pour ce qui concerne le taux de chômage selon leur catégorie de référence. Avec 19,2 % de chômeurs, ils prennent la première place, puis vient la classe des 25-49 ans avec 7,7 %, et enfin des plus de 50 ans qui représentent 6,4 des chômeurs. Une autre précision à faire est que le chômage a augmenté dans cette classe de 15-24 ans par rapport au dernier trimestre 2018, quittant de 18,8 pour atteindre le pourcentage dévoilé par l’Insee en mai 2019. Cette augmentation est aussi visible chez les plus de 50 ans. La classe d’âge ayant bénéficié de la baisse du chômage est donc celle des 25-49 ans avec une baisse de 0,2% comparée au quatrième trimestre 2018.
Disparités selon le genre
En se fondant sur les derniers chiffres du chômage rendu public par l’Insee, il est possible de noter des disparités de répartition du chômage selon que l’on est homme ou femme. C’est ainsi que les femmes bénéficient d’une véritable baisse du chômage, passant de 8,5 % de la population générale à 8,4 %. Du côté des hommes, on observe un statut entre le dernier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019, à 8,4 %. Le taux de chômage des femmes vient ainsi rejoindre celui des hommes, ce qui constitue la seule égalité entre ces deux catégories. En réalité, si le taux de chômage baisse d’un point par rapport à 2018, c’est grâce à cette baisse de 0,1 % observée chez les femmes. Il convient cependant de souligner qu’à l’intérieur de chaque modalité, selon qu’on est homme ou femme, il y a des différences selon la classe d’âge. Ainsi, la seule classe qui connaît une augmentation du chômage chez les femmes est la classe représentant les plus de 50 ans. Les deux autres catégories sont en baisse, avec 1,4 % chez les 15-24 ans et 0,1 % chez les 25-49 ans.
Chez les hommes, la situation est toute autre. On assiste à une hausse de 2,1 % chez les 15-24 ans et à une hausse de 0,2 % chez les plus de 50 ans. La seule classe d’âge qui connaît une baisse du taux de chômage chez les hommes est celle intermédiaire des 25-49 ans, avec une chute de 0,4 %.
L’Insee annonce également dans les derniers chiffres du chômage en France une baisse du halo du chômage. Ce concept définit des personnes qui ne cherchent pas activement du travail et celles qui ne sont pas disponibles pour commencer un nouvel emploi dans les deux semaines.
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