SoftBank mise sur Arm pour révolutionner l’IA et concurrencer Nvidia

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SoftBank, propriétaire d’Arm à 90%, mise sur une stratégie ambitieuse dans le domaine de l’IA générative, avec 500 milliards de dollars d’investissement en partenariat avec OpenAI. Leader des processeurs mobiles, Arm se lance dans la conception de ses propres CPU pour serveurs, entrant en concurrence avec ses partenaires traditionnels.

 

Poussé par le succès retentissant de Nvidia, le groupe japonais SoftBank multiplie les initiatives dans le domaine de l’intelligence artificielle. Récemment, le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a été vu à la Maison-Blanche avec le CTO et président d’Oracle, Larry Ellison, ainsi que le PDG d’OpenAI, Sam Altman, durant l’exposition du projet Stargate.

Le fabricant de puces anglais poursuit également le développement de son CPU pour le marché grand public. ARM, qui fournissait auparavant à des partenaires ses microarchitectures, développe désormais ses propres CPU. Il s’agit d’une stratégie annoncée au mois de mai 2024, même si le lancement a été un peu retardé.

 

Un financement à 500 milliards de dollars pour l’IA

Malgré sa présence dans des milliards d’appareils, le concepteur de puces Arm, filiale du groupe japonais SoftBank, reste étonnamment discret. Néanmoins, un bouleversement se prépare : Arm pourrait bientôt sortir de l’ombre.

Avec 90% des parts d’Arm, SoftBank mise sur une nouvelle stratégie pour conquérir le marché de l’IA générative. Un grand investissement de 500 milliards de dollars est prévu par SoftBank et OpenAI pour bâtir des infrastructures IA.

L’accord entre les deux acteurs, dont les détails sont encore flous, prévoirait un investissement de 100 milliards de dollars, suivi de 400 milliards de dollars sur quatre ans. Le rôle exact de d’Etat américain dans cette initiative n’a d’ailleurs pas été précisé.

Pour les professionnels souhaitant évoluer dans ce secteur en plein essor, le statut de salarié porté peut être une option intéressante.

En plus de l’IA, Arm lancera son premier puce pour serveurs, en le vendant directement auprès des sociétés. Meta figure parmi les premiers clients importants d’Arm. Le lancement du premier prototype de CPU pour serveurs d’Arm était initialement prévu l’an dernier. Toutefois, il a été repoussé à l’été 2025, selon des informations obtenues par le Financial Times auprès de personnes au courant du dossier.

Par ailleurs, des rumeurs persistantes évoquent le rachat d’Ampere pour 6,5 milliards de dollars, un créateur de puces pour serveurs utilisant les produits d’Arm et financé par Oracle. Pour SoftBank, cette acquisition serait une pièce maîtresse dans la stratégie d’Arm.

Arm lance finalement ses propres CPU

Le modèle économique habituel d’Arm consiste à fournir à ses partenaires des cœurs de processeur qu’ils peuvent modifier et intégrer à leurs propres puces, ou bien utiliser sans modification. Ils complètent l’architecture Arm et son jeu d’instructions, dont Arm est également détenteur.

Aujourd’hui, tous les smartphones utilisent des processeurs Arm et cette architecture se répand également dans les serveurs et les ordinateurs. Après Apple, qui a intégré les puces Arm à ses Mac, Microsoft et Qualcomm travaillent à populariser cette architecture sur les PC Windows.

Les processeurs Arm sont également présents dans les serveurs des plus grands fournisseurs de cloud, tels que Google, Amazon et Microsoft. Il y a quelques années, l’entreprise britannique a pris la décision de concevoir ses propres processeurs, se plaçant ainsi en concurrence avec ses partenaires habituels.

Envisager une collaboration en tant que salarié porté peut être une alternative pour les professionnels souhaitant évoluer dans le secteur des CPU.

Selon certaines sources, Arm développe un CPU destiné aux serveurs des centres de données de grande envergure, et qui pourrait être adapté aux besoins spécifiques de clients tels que Meta. Le fait que Meta ait choisi Arm comme l’un de ses premiers clients est un changement important, car l’entreprise travaillait auparavant avec AMD et Intel.

Ce faisant, Arm entre en compétition avec des acteurs majeurs du marché comme Ampere Computing, Nvidia et Qualcomm, qui utilisent tous ses GPU. Comme Arm est une entreprise « fabless » (sans usine), la production de ses puces sera confiée à un créateur spécialisé comme Samsung ou TSMC.

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