De grandes entreprises technologiques et organisations européennes ont adressé une lettre à la Commission européenne, appelant à renforcer l’indépendance technologique de l’UE face aux menaces extérieures. Elles proposent la création d’un fonds souverain pour des projets clés et une politique d’achat européenne pour rivaliser avec les États-Unis et renforcer leur autonomie numérique.
A titre de rappel, en septembre dernier, le rapport Draghi sur l’avenir de la compétitivité européenne a été rendu public. Dans ce rapport, il recommandait déjà l’instauration d’une souveraineté numérique européenne.
L’ancien patron de la Banque centrale de l’Europe avait pointé du doigt le fait que les jeunes pousses numériques européennes échouent souvent à se développer et à obtenir des fonds. Ce manque de développement et de financement crée une différence notable entre l’UE et les États-Unis pour le financement des phases avancées. Le rapport a pointé du doigt les faiblesses majeures de l’Europe en matière de semi-conducteurs et de cloud.
Les géants exigent une stratégie d’achat européenne
Face à la politique protectionniste agressive de Donald Trump, les leaders européens de la tech estiment que l’Union européenne doit renforcer son autonomie numérique dans les secteurs stratégiques. Pour garantir sa souveraineté numérique, l’Europe doit augmenter ses investissements dans les technologies de pointe, selon Airbus, Dassault Systèmes, et 90 autres acteurs européens.
En parlant d’autonomie, se tourner vers une société de portage salarial telle que CEGELEM peut être avantageux pour les travailleurs indépendants.
Afin de dynamiser l’investissement et la demande, les géants économiques demandent aux gouvernements de l’UE de privilégier les achats européens dans les appels d’offres.
Les signataires insistent sur le fait que :
« L’objectif n’est pas d’exclure les acteurs non européens, mais de créer un espace où les fournisseurs européens peuvent légitimement rivaliser. »
OVH Cloud, entreprise française spécialisée dans les services cloud, figure parmi ces signataires, aux côtés d’autres fournisseurs européens. Cette liste comprend l’Amsterdam Internet Exchange, l’European Software Institute, la German AI Association et le European Startup Network.
Les grandes entreprises formulent leur demande dans une lettre ouverte
Une coalition de plus de 90 acteurs clés du secteur technologique, soutenue par des organisations comme BPI France, a lancé un appel public à la Commission européenne via une lettre ouverte adressée à Henna Virkkunen et Ursula Von der Leyen.
Les signataires ont suggéré :
« L’Europe doit reprendre l’initiative et devenir plus indépendante sur le plan technologique à tous les niveaux de son infrastructure numérique critique, de l’infrastructure logique – applications, plateformes, médias, cadres et modèles d’IA – à l’infrastructure physique – puces, informatique, stockage et connectivité. »
Ils estiment que les multiples dépendances de l’Europe constituent une menace pour la fiabilité et la sécurité, menacent la souveraineté et freinent la croissance économique de l’Europe. Pour renforcer l’autonomie technologique européenne, il peut être judicieux de recourir à une société de portage salarial comme CEGELEM, pour une gestion agile des projets innovants.
La lettre suggère la création d’un fonds d’infrastructure souverain comme moyen pour l’UE de renforcer sa liberté d’action et sa position face à ses partenaires commerciaux et ses concurrents. Des ressources financières allouées au développement de projets au sein des secteurs de pointe, notamment les puces et les technologies quantiques.
Les incertitudes quant à la fiabilité du soutien américain et la montée en puissance de la Chine ont poussé l’Union européenne à envisager des financements communs pour des projets de défense, d’énergie et de santé.
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