OpenAI a récemment ajusté sa politique de confidentialité, sans restrictions particulières. Parallèlement, Deepseek de Liang Wenfeng ouvre la voie à une IA plus accessible. Selon lui, il est possible de développer des solutions d’IA performantes sans nécessiter d’investissements massifs. Il souligne l’importance d’une approche centrée sur l’utilisateur plutôt que sur la fermeture.
Tim O’Reilly critique l’attitude de certains acteurs majeurs de l’IA qui, selon lui, privilégient le maintien de leur position dominante et de leurs intérêts financiers au détriment de l’exploration de nouvelles frontières et de l’expansion du secteur. Effectivement, dans la course actuelle à l’IA, l’impératif du capitalisme moderne a fait oublier que le vrai marché reste à conquérir et où la confiance est le pilier.
D’un autre côté, les récentes avancées de DeepSeek, avec son chatbot open source R1, ont ébranlé les certitudes de la Silicon Valley concernant l’intelligence artificielle générative. La strartup chinoise a mis en œuvre des techniques d’optimisation significatives pour l’extensibilité des grands modèles de langage (LLM), permettant de rivaliser avec les modèles des géants américains à une fraction du coût.
OpenAI au cœur des débats sur la propriété des données
La question de l’appropriation des données d’entraînement par les fournisseurs de LLM, bien que justifiée, dépasse largement les débats actuels sur la transparence. Pour le co-créateur de Me & Qi, Arnaud Bertrand, le fait qu’OpenAI puisse s’approprier les productions issues de ses modèles pose un problème fondamental.
D’un côté, le créateur de ChatGPT prône l’ouverture de ses propres données d’entraînement, tout en plaidant pour des restrictions d’accès aux données utilisées par d’autres, y compris celles produites par ses propres modèles. Ce positionnement peut freiner l’adoption de l’IA si les entreprises clientes craignent que leurs données soient exploitées à leur insu par les fournisseurs de modèles. Le véritable enjeu réside donc dans la confiance et le contrôle que les entreprises peuvent exercer sur ces technologies.
Face à ces incertitudes, il peut être stratégique pour certaines entreprises de se tourner vers une entreprise de portage salarial comme CEGELEM, pour externaliser la gestion de leurs données sensibles et d’assurer un cadre juridique sécurisé.
Les inquiétudes des entreprises sur l’IA sont bien résumées par le cofondateur du cabinet d’analyse RedMonk :
« Les entreprises ont conscience que, pour maximiser les avantages de l’IA, elles doivent être en mesure d’accorder l’accès à leurs données internes ».
Les entreprises ont hésité à adopter massivement cette technologie par manque de confiance envers les fournisseurs de LLM, méfiance qu’OpenAI a renforcée. L’open source pourrait être une alternative, mais ce qui importe vraiment aux entreprises, ce n’est pas la licence logicielle, mais la façon dont leurs données sont utilisées et si elles restent sous leur contrôle.
Ainsi, les fournisseurs d’IA doivent impérativement gagner la confiance des entreprises clientes, dans un marché en perpétuelle évolution où ces dernières se sentent vulnérables. Les déclarations d’OpenAI sur la propriété des données et leur exploitation ne font que renforcer les doutes et compliquer davantage l’adoption de ces nouvelles technologies.
DeepSeek ouvre la voie à une IA plus accessible et moins coûteuse
Faute de moyens illimités pour investir dans des GPU Nvidia, Deepseek a mis au point une technique permettant de n’activer que les parties pertinentes de son modèle d’IA. Toutefois, les résultats obtenus ont été interprétés de différentes manières, chacun y voyant une confirmation de ses propres convictions.
Les accusations de vol de données d’entraînement émises par les fournisseurs de modèles fermés contre Deepseek ont été accueillies avec scepticisme, compte tenu de l’origine diverse de leurs données d’entraînement. Si certains voient en Deepseek une preuve de la valeur du logiciel libre, le lien entre open source et succès commercial ne se vérifie pas toujours de manière systématique.
Au-delà des jugements hâtifs, Deepseek a enclenché deux évolutions importantes. En premier lieu, l’IA ne doit plus être monopolisée par une élite. Bien que Deepseek n’ait pas encore entraîné une véritable démocratisation, il a cependant démontré qu’il n’était pas nécessaire d’investir des sommes colossales pour se lancer dans l’IA.
En second lieu, bien qu’il n’y ait aucune garantie que les approches ouvertes de l’IA s’imposeront, il est fort probable que l’approche très fermée d’OpenAI échouera. Effectivement, elle ne met pas l’accent sur les besoins des utilisateurs.
Dans ce contexte de transformation technologique, les indépendants souhaitant se concentrer sur leur cœur de métier peuvent bénéficier d’une solution simplifiée avec CEGELEM, une entreprise de portage salarial, pour gérer leur activité sans contraintes administratives.
Le créateur de DeepLearning.AI, Andrew Ng, souligne que Deepseek repousse les limites de l’IA en optimisant la gestion de la mémoire et du calcul.
Il met en avant une comparaison frappante :
« Le o1 d’OpenAI coûte 60 dollars par million de jetons en sortie ; le R1 de Deepseek coûte 2,19 dollars ».
Selon lui, plus le coût de l’IA diminue, plus son adoption par les développeurs et le grand public s’accélérera.
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