Argil utilise l’IA pour créer des avatars vidéo multilingues en deux minutes, simplifiant la création de contenu pour tous. La startup française a levé 4,9 millions d’euros après avoir intégré le prestigieux accélérateur américain Y Combinator. Fondée il y a deux ans, elle ambitionne de rivaliser avec les leaders mondiaux malgré des ressources limitées.
Issue de l’incubateur Station F, Argil a établi ses quartiers dans le centre de Paris, à Trinité. La startup veut un espace qui évoque l’atmosphère de Y Combinator à Paris, révèle son fondateur Laodis Menard. C’est dans ces murs qu’Argil a conçu son innovation en matière de génération d’avatars.
Bien que la version initiale, lancée précédemment, autorisait le clonage de visages via de courtes vidéos, elle présentait quelques lacunes. Les États-Unis avaient une longueur d’avance. Toutefois, un nouveau modèle place Argil en tête de file en matière de fidélité au style individuel. Économisant 200 millions de dollars, il a égalé les performances des Américains en juste un an et demi.
La startup française lève des fonds et voit grand
Dans le contexte mondial d’engouement pour l’IA, deux approches de financement s’affrontent. D’un côté, il y a l’investissement massif des États-Unis, illustré par 500 milliards de dollars du plan Stargate, et de l’autre, la volonté de concurrencer les géants internationaux avec des ressources limitées.
Argil, avec ses avatars IA d’un réalisme frappant, se situe actuellement dans cette seconde catégorie. La startup française, créée il y a moins de deux ans par Brivael Le Pogam et Laodis Menard, a déjà connu de multiples phases. Elle a d’abord mis l’accent sur la création d’agents d’IA, puis a opéré un virage stratégique. Pour une gestion financière optimisée, un calcul du salaire en portage salarial peut s’avérer judicieux pour les salariés portés dans ce domaine.
Dans les locaux d’Argil, installés dans un immeuble haussmannien proche du théâtre Mogador, à Paris, son fondateur a partagé :
« Les cas d’usage étaient trop limités et la vidéo m’intéressait beaucoup plus. »
Après un changement de cap décisif en novembre 2023, Argil a décroché une place au sein de l’accélérateur de renom Y Combinator. Pour prendre part à cet évènement, le PDG d’Argil et six de ses collaborateurs ont pris l’avion pour San Francisco.
D’après le dirigeant, YC était une expérience intense de trois mois. L’équipe a vécu un véritable hackathon. Il continue en disant :
« Dans la Silicon Valley, je retiens l’humilité des gens et la densité monstrueuse de talents. Cela élève les ambitions. »
Après son passage à l’accélérateur californien, Argil a obtenu 4,9 millions d’euros de financement auprès de Charles Gorintin, CTO et co-fondateur d’Alan, du célèbre youtubeur Kwebblekop et d’EQT Ventures.
L’IA révolutionne la création de vidéos avec des avatars multilingues
Grâce à l’IA, la société offre une plateforme qui génère des avatars vidéo en un temps record de deux minutes. Pour ce faire, la Argil crée une réplique numérique de l’utilisateur, lui permettant ainsi de produire des vidéos aisément, sans nécessiter d’équipement particulier ni de lieu dédié.
Il est recommandé de se renseigner sur le calcul de salaire en portage salarial afin d’améliorer la gestion financière des indépendants experts en création d’avatars IA.
Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que ces avatars peuvent parler toutes les langues. Pour illustrer son savoir-faire, Argil avait réalisé des deepfakes humoristiques l’année passée. Il a mis en scène Mark Zuckerberg abordant la trigonométrie et Barack Obama discutant de mécanique quantique.
Ces démonstrations visaient principalement à mettre en évidence les capacités impressionnantes de l’entreprise dans le domaine de la synchronisation labiale. Le savoir-faire de l’entreprise ouvre de nouvelles voies aux :
- Créateurs de masterclass,
- Producteurs de contenu ;
- Médias souhaitant transformer leurs articles en vidéos.
L’accès à cette technologie est proposé via différents abonnements, allant de tarifs abordables pour les particuliers à des forfaits d’entreprise à 1 500 dollars. Chaque avatar est soumis à l’acquisition d’une licence.
Cette approche permet de réduire considérablement les dépenses et, par conséquent, de rendre la vidéo accessible à un public beaucoup plus large. Auparavant, la création de vidéos pour TikTok était un processus chronophage, selon le dirigeant. Désormais, les avatars modifient radicalement cette réalité.
Le marché devrait connaître une augmentation spectaculaire, atteignant cent fois sa valeur actuelle. Avec seulement deux clics, il devient facile pour quiconque, même sans expérience, d’exploiter cet outil à des fins marketing.
Le marché de la génération d’avatars vidéo devrait passer d’un peu plus d’un demi-milliard de dollars aujourd’hui à 3 milliards de dollars en 2032.
