Avec l’arrivée des nouvelles technologies, notamment l’IA, les dirigeants d’entreprises font face à de nouveaux dilemmes. Mettre ou ne pas mettre en place cette solution afin de gérer et structurer l’entreprise telle est la question qui se pose à eux. Dans ce contexte, une étude menée par l’HLU et le CJD essaie de donner des réponses.
Très récemment, la Heart Leadership University et le Centre des Jeunes Dirigeants ont publié un rapport d’étude concernant l’IA et les chefs d’entreprise. Ce dernier repose sur l’utilisation de l’Intelligence artificielle du point de vue des décisionnaires d’une société. Il faut savoir qu’avant cela, Green IT a déjà publié une étude qui concernait le secteur du numérique et qui a permis de mettre en lumière le fait que l’usage de l’IA a exponentiellement augmenté dans ce domaine. A contrario, celle de HLU et CJD se rapporte à tous les secteurs d’activité et se base sur les ressources universitaires et les « focus group ».
Des occasions alléchantes, mais aussi des préoccupations
En réalité, que ce soit pour un simple salarié porté ou pour une grande entreprise, l’IA, et surtout l’IA générative apporte beaucoup d’opportunités. D’après une étude réalisée par AT Kearney au début de l’année 2024 sur une centaine de dirigeants de grands groupes, plus de 80 % affirment que l’Intelligence artificielle est une occasion à saisir plutôt qu’un risque à craindre.
En effet, la grande majorité des interrogés dans cette étude trouvent que l’IA est bénéfique dans n’importe quel secteur. Certains disent même que cette technologie a amélioré considérablement plusieurs aspects de leurs entreprises — de la logistique, la circulation et l’unification des informations en passant par la RSE et la gestion des stocks.
Toutefois, même si la plupart trouvent que l’innovation a du bon, d’autres se posent des questions. Les préoccupations se placent sur divers domaines, mais le plus présent est celui de l’inefficacité de l’IA face aux différents problèmes sociétaux. Ces derniers, tels que le COVID ou même la hausse du prix de l’énergie sont de vrais soucis pour cette technologie.
Par ailleurs, le fait est que pour fonctionner, l’IA a besoin d’une quantité colossale de données. Ces dernières sont souvent récupérées de manières douteuses et enfreignant des législations (droit d’auteur, propriété intellectuelle, violation des données privées/personnelles, etc.).
L’association entre IA et ressources humaines qui inquiète
L’étude de HLU et de CJD a démontré que certains secteurs d’activité sont plus inquiets que d’autres. D’ailleurs, cela a aussi été mis en lumière par un sondage réalisé par OpinionWay. Dans ce dernier, le domaine qui émet le plus d’interrogations est le domaine des ressources humaines.
Seulement 6 % des interrogés ont l’intention de faire confiance à l’IA lorsqu’il s’agit de tâches RH comme la sélection des candidats retenus. Une bonne nouvelle pour un salarié porté en reconversion professionnelle qui peut toujours compter sur une sélection traditionnelle. Il est à noter, d’ailleurs, que pour l’IA ACT (le règlement européen concernant l’IA), les tâches RH qui présentent des risques sont :
- La sélection des candidats ;
- La promotion ;
- Le licenciement.
Ces trois missions ne doivent pas être prises à la légère. Aussi, LaborIA a déjà soulevé ce point en insistant sur la divergence entre la logique décisionnaire de l’IA et le travail réel accompli par le salarié. De plus, l’automatisation de l’Intelligence artificielle augmente encore plus ces inquiétudes puisqu’elle impacte sur la pensée critique qui est la pièce maîtresse dans le domaine des ressources humaines.
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