Moscovici discute de la dégradation de la dette publique française

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Le premier dirigeant de la Cour des comptes, Pierre Moscovici a exprimé ses inquiétudes concernant la situation financière de la France. Les dépenses importantes engagées pendant la crise de la Covid ont, semble-t-il, augmenté l’endettement du pays. La possible solution serait d’augmenter les impôts, mais il redoute une réponse négative. La seule option viable serait donc de réduire les dépenses.

L’ex-responsable financier sous la présidence de François Hollande exprime sa préoccupation face à l’augmentation rapide des dettes. Ces dernières se sont renforcées de 2021 jusqu’à aujourd’hui. Ces emprunts publics ont passé de 25 milliards à 50 milliards d’euros. Ils pourraient même franchir le seuil des 80 milliards d’euros d’ici à 2027.

Les experts de la rue Cambon ont justement prévu de remettre à Gabriel Attal trois analyses de dépenses. L’une concerne le financement des collectivités territoriales et l’autre sur l’assurance maladie. Le dernier rapport, quant à lui, abordera la fin des mesures liées aux crises du coronavirus et de l’énergie.

« Des dépenses courantes de 29 milliards ont été initiées »

En France, la récente baisse de la note de la dette publique par Standard & Poor’s met en lumière la situation préoccupante des finances du pays.

Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, a partagé une perspective avec La Tribune Dimanche, lors d’une entrevue. Il souligne que la nation est à un point critique. Cet avertissement doit être pris au sérieux, malgré le fait que sa réputation reste très estimée, précise-t-il.

Moscovici déplore particulièrement que les dépenses significatives et indispensables engagées durant la Covid aient été étendues pendant la crise inflationniste, alors qu’un grand nombre de pays européens ont saisi cette occasion pour diminuer leur endettement. Face à ce contexte économique, simulez votre salaire pour mieux anticiper vos finances personnelles.

Selon lui, le pays a certes éliminé 28 milliards d’euros de dépenses associées aux mesures Covid et au bouclier énergétique. Toutefois, 29 milliards de dépenses courantes supplémentaires ont été émises en même temps.

Cette gestion financière ne manque pas de susciter des doutes chez le premier président de la Cour des comptes. Il est surtout sceptique concernant la direction prise par le gouvernement.

Pour ramener le ratio de la dette publique à 3 % du PIB, d’ici à 2027, l’État a conçu un plan. Il prévoit de réaliser des économies de l’ordre de 50 milliards d’euros sur une période de trois ans. Il est toutefois probable que ce montant représente une estimation bien trop basse, d’après Moscovici.

Les propositions de Moscovici pour la réduction de la dette publique

Pierre Moscovici demande une gestion plus stricte des dépenses de l’Assurance maladie. Ces dernières représentent d’ailleurs la moitié des dépenses publiques pour la Sécurité sociale.

Il estime que la santé financière de la Sécurité sociale a fortement décliné en France. Selon lui, les déficits sont désormais supérieurs à ce que la Cades (Caisse d’amortissement de la dette sociale) est capable de gérer. Par conséquent, il ne sera pas possible de financer de façon durable la dette sociale de la France jusqu’en 2027.

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Le premier président de la Cour des comptes n’a pas manqué de faire part de ses inquiétudes :

« En sept ans, on passera donc de l’équivalent du budget du logement à celui de la défense puis celui de l’éducation. Comment l’État pourrait-il agir si la charge de la dette devient durablement le premier budget de la nation ? Il ne sera pas possible de financer la transition énergétique et réarmer la France avec un tel poids de la dette publique ! »

Pierre Moscovici a donc trouvé trois moyens de diminuer les déficits publics. Il a d’abord mentionné la nécessité de réformes structurelles pour stimuler la croissance. Toutefois, celle-ci, à elle seule, ne serait pas suffisante, compte tenu des prévisions qui s’articulent autour de 1 %.

La deuxième solution serait d’augmenter les impôts. Pierre Moscovici craint, cependant, une réaction négative, voire un « rejet fiscal ».

D’après ses propos, la seule alternative reste la diminution des coûts. Selon lui, elle peut être réalisée sans compromettre le système social et sans renoncer aux investissements futurs.

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