L’IA, exploitée par l’industrie vidéoludique, est dans le viseur de la protection des données

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L’IA révolutionne les jeux vidéo, mais soulève des questions de confidentialité. En effet, le RGPD impose des règles strictes pour protéger la vie privée. Ainsi, le secteur du jeu vidéo doit trouver un équilibre entre innovation et respect des données personnelles.

L’Intelligence artificielle connaît un essor fulgurant dans le domaine du gaming. Selon une étude sur l’état de l’industrie du jeu vidéo, 31 % des programmeurs ont adopté l’IA. Or, l’exploitation de cette technologie dans le secteur soulève des questions cruciales en matière de protection des données personnelles. De ce fait, de nouvelles recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés visent à aligner le développement de l’IA avec le Règlement général sur la protection des données.

Le secteur doit concilier IA et respect de la vie privée

Les méthodes d’Intelligence artificielle sont multiples et variées, car elles reposent sur des bases de données distinctes, tant en termes de nature que de volume. De ce fait, le contrôleur de données devra choisir celle qui protège le mieux la vie privée des individus, en utilisant le moins de données possible et en restant alignée sur l’objectif.

Le traitement des données sera désormais régi par les concepts de restriction des informations et de « protection de la vie privée dès la conception ». Ainsi, seules les données indispensables à la réalisation des objectifs fixés seront utilisées. Lorsque les renseignements sont inutiles, des techniques telles que la dé-identification doivent être mises en œuvre.

De plus, il est également essentiel d’intégrer le concept de « protection de la vie privée dès la conception » des systèmes d’IA dans le but de garantir la sécurité des informations.

Le traitement de données personnelles, pour entraîner des algorithmes d’IA, requiert aussi une information transparente des individus concernés, que ceux-ci soient un salarié en CDI, un salarié porté ou un client. Les personnes doivent donc être informées sur l’utilisation de leurs données et sur leurs droits, qu’elles soient d’origine directe ou indirecte pour entraîner les systèmes d’IA.

L’Intelligence artificielle offre de nouvelles perspectives dans la création de jeux vidéo. Néanmoins, il est crucial de trouver une stabilité entre le progrès technologique et la sauvegarde des droits individuels pour garantir la pérennité de ce secteur.

L’IA doit se conformer au RGPD dès sa conception

La création d’une Intelligence artificielle nécessite souvent de rassembler et d’analyser des informations individuelles. Les données d’un salarié porté, en particulier, doivent être traitées avec une extrême précaution, étant donné cette situation professionnelle spécifique. Cette pratique suscite des interrogations quant au respect de la vie privée.

Tout traitement d’informations pour l’IA doit s’appuyer sur un fondement juridique établi par le Règlement général sur la protection des données. En effet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a émis de nouvelles directives visant à assurer la conformité des systèmes d’Intelligence artificielle au Règlement européen sur la protection des données personnelles, dès leur conception.

Par ailleurs, l’exploitation des données personnelles doit avoir un but précis et justifié. Ces dernières ne peuvent être utilisées que pour la raison spécifiée au départ. Ainsi, lorsque la finalité d’une IA est définie et légale, les étapes de sa création se déroulent sans encombre.

Cependant, si l’utilisation précise que l’Intelligence artificielle n’est pas déterminée au moment de sa conception, la Commission nationale de l’informatique et des libertés estime que l’objectif des analyses réalisées à ce stade peut être considéré comme légitime. Il doit seulement être lié à un modèle d’IA bien défini et à des capacités prévisibles.

Donc, le gestionnaire de données se doit d’être particulièrement attentif lorsqu’il exploite des informations requises pour un nouveau traitement. Celui-ci doit s’assurer que la nouvelle utilisation est cohérente avec l’objectif de la récolte.

Face à la masse d’informations collectées et la manière dont elles sont obtenues, il sera compliqué pour l’administrateur de prouver qu’il a obtenu l’accord des personnes concernées ou que ces renseignements sont indispensables pour respecter ses engagements contractuels. C’est pourquoi l’intérêt légitime constituera probablement le fondement juridique de cette opération. Il faudra donc démontrer la pertinence de l’intérêt et de s’assurer que celui-ci respecte les libertés individuelles. Une évaluation entre les bénéfices de la manipulation et les risques que cette dernière pourrait présenter est nécessaire.

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