Les fournisseurs tech chinois Huawei et ZTE sont mis à la porte du réseau 5G de l’Allemagne

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Depuis l’apparition de la 5G, de nombreuses interrogations et craintes ont émergé, particulièrement en ce qui concerne les technologies chinoises.  Ainsi, à l’instar des États-Unis et de plusieurs pays européens, l’Allemagne décide d’exclure de son réseau 5G les produits fournis par Huawei et ZTE. Cette décision fait suite à de longues négociations avec les opérateurs télécoms.

Par un communiqué de la ministre allemande de l’Intérieur, l’Allemagne a annoncé le début de l’interdiction des technologies développées par Huawei et ZTE pour son réseau 5G. Concrètement, cette disposition a été prise le 11 juillet dernier. La raison évoquée pour cela est la sécurité de l’État fédéral. Pour l’Allemagne, l’objectif de cette mesure est de réduire les risques et de protéger le pays contre toute intrusion. Il est à noter qu’avant même que le pays prenne cette décision, les États-Unis et plusieurs pays européens avaient déjà pris des mesures similaires. Et la France ne tardera pas à suivre cette voie.

Seulement quelques années pour tout changer

Dans son plan de sécurisation de l’État, l’Allemagne a opté pour le bannissement progressif– jusqu’à 2026 –des technologies critiques proposées par Huawei et ZTE de son réseau 5G. À l’exemple d’une entreprise de portage salarial comme CEGELEM où la sécurité des données est primordiale, l’Allemagne prend cette mesure pour protéger ses infrastructures. Il faut dire que les composants des fournisseurs chinois sont actuellement au cœur même du réseau du pays et sont conçus pour router, acheminer ou contrôler les appels des usagers.

Les opérateurs présents dans le pays, à l’exemple de Vodafone, Deutsche Telekom et Téléfonica, ont jusqu’en 2029 pour mettre un terme à l’utilisation des technologies des deux fabricants chinois dans leurs réseaux 5G. Cette initiative ne concerne pas seulement les composants électroniques, mais aussi les infrastructures physiques telles que les tours relais et les lignes de transmission.

Un coup dur pour Huawei et ZTE, qui en 2023 avaient été exclus de 27 pays européens à cause des risques matériellement élevés que représentent leurs composants 5G. Avant cela, en 2020, c’est le Royaume-Uni qui annonce le bannissement de Huawei de son réseau 5G. Le gouvernement de Boris Johnson avait même interdit l’achat de nouveaux produits venant du fournisseur.

Pour la France, le délai est un peu plus long, puisque les différents opérateurs de l’Hexagone ont jusqu’à 2031 pour abandonner l’usage des éléments technologiques 5G proposés par les Chinois. Depuis 2019, une loi oblige même les acteurs de la télécommunication à demander une autorisation à l’Anssi avant d’installer une antenne venant de ces fabricants. Aussi pour la France, il est strictement interdit de mettre ces dispositifs à proximité de sites stratégiques (bases militaires, sites gouvernementaux ou industriels).

De vraies menaces pour la sécurité selon plusieurs pays

L’annonce du gouvernement allemand marque un tournant dans l’histoire. L’ex-chancelière de l’État fédéral a refusé maintes fois de boycotter les produits technologiques chinois pour préserver les relations entre les deux pays. Désormais, pour la ministre de l’Intérieur social-démocrate, l’Allemagne souhaite se tourner vers des infrastructures de communication plus sûres avec des fabricants fiables, loin des risques de sabotages et d’espionnage.

De son côté, face à ces accusations, un représentant de Huawei annonce qu’il n’existe aucune preuve démontrant que la technologie mise en place par la société chinoise représente un risque pour la cybersécurité. Par ailleurs, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine dénonce une politisation qui conduira sûrement aux dégradations des échanges et des coopérations.

Pour des sociétés comme CEGELEM, une entreprise de portage salarial, cette annonce du gouvernement allemand est plus ou moins bien reçue. Il faut avouer que pour l’Allemagne, cette interdiction suit les démarches déjà adoptées par les États-Unis. Depuis 2019, Washington ne cesse de multiplier les actions contre les fournisseurs chinois, allant jusqu’à mettre fin récemment aux licences d’exportation entre Intel, Qualcomm et Huawei.

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