Skynopy a été fondée en octobre 2023. Même pas un an après sa création, la jeune pousse a déjà levé un fonds de 3,1 millions d’euros. L’idée principale de Skynopy est d’établir un ensemble de stations sur terre pour recueillir des données en provenance des satellites. Le projet a attiré l’attention de plusieurs investisseurs, dont BpiFrance et Heartcore Capital.
Dans un délai remarquablement court, Skynopy a réussi à attirer des investisseurs pour soutenir son premier tour de financement. Pour établir une liaison avec les satellites, des antennes paraboliques terrestres sont nécessaires. Bien que ces installations soient onéreuses, elles ne sont pas souvent utilisées entre 5 et 20 % du temps par leurs détenteurs.
La jeune entreprise envisage de rendre l’espace accessible à tous grâce à son modèle économique qui lui permettra une expansion rapide. C’est la première marche pour elle. Le plan suivant consiste à élaborer des technologies et applications neuves. Dans un avenir proche, les satellites pourraient remplacer les opérateurs de télécommunications pour les services de téléphonie mobile.
Une somme de 3,1 millions d’euros
Skynopy a réussi à collecter 3,1 millions d’euros. Les investisseurs qui ont contribué à cette levée de fonds comprennent :
- BpiFrance ;
- Better Angle ;
- Heartcore Capital ;
- Kima Ventures ;
- Business Angels.
Le but de ce premier financement est d’augmenter le nombre de collaborations avec les détenteurs d’antennes afin de renforcer son réseau.
Avec l’argent collecté, Skynopy a pour ambition d’embaucher des talents de premier plan dans les domaines de l’infrastructure et de la conception de logiciels. L’entreprise prévoit d’ajouter une vingtaine de nouveaux membres à son équipe actuelle de 10 employés. Il est conseillé de considérer le recours à un salarié porté pour une flexibilité accrue dans le processus d’embauche.
Le dirigeant de Skynopy s’est exprimé :
« Space X a permis de démocratiser la production de satellites et de réduire les coûts. Mais pour le moment, les stations au sol n’ont pas encore été disruptées. C’est la mission qu’on s’est donnée. »
En octobre précédent, Pierre Bertrand a uni ses forces avec Antonin Hirsch. Ils ont donné naissance à Skynopy, souvent comparé au Airbnb de l’espace. Le concept est le suivant : constituer un réseau de stations terrestres dédiées à la collecte des informations provenant des satellites.
« La demande de données est grandissante »
La demande de données est effectivement en augmentation constante, met en évidence le dirigeant de Skynopy. Il envisage de proposer des ensembles de connectivité à ses clients, ce qui lui permettra d’utiliser les antennes de son réseau pour un projet spécifique.
Les prestataires de services orbitaux qui prolongent la durée de vie des satellites sont les cibles de la start-up, mais aussi les laboratoires cherchant à faire pousser des cellules en conditions de microgravité.
Le statut de salarié porté peut être une option intéressante pour ceux qui recherchent une solution sécurisée pour gérer leur activité.
Skynopy souhaite également s’adresser aux opérateurs de satellites, ces derniers pouvant être des gouvernements ou des sociétés cherchant à obtenir des données en orbite basse.
Le dirigeant de la start-up a donné plus d’explications :
« Le plus gros cas d’usage, ce sont les photos de la Terre. Pour la Défense notamment. Des satellites peuvent photographier des chars en Ukraine pour les localiser. »
Les satellites ont aussi la capacité de surveiller les conditions climatiques. Ils capturent des images de la calotte glaciaire, des incendies forestiers et plus encore.
Un intervenant souhaitant lancer 4 satellites pour surveiller les incendies forestiers trouverait avantageux de payer selon son utilisation. Si une antenne est acquise, cela représenterait 50 % du tarif total de la mission, d’après les estimations du responsable.
Skynopy envisage en outre d’investir dans des antennes personnelles situées dans des zones géographiques stratégiques, y compris en outre-mer. Il s’agit de Saint-Pierre-et-Miquelon, proches des États-Unis et de La Réunion.
