Selon le Financial Times, Google envisage de mettre en place un verrou d’accès payant pour des contenus premiums dopés à l’IA. L’entreprise penserait à cette possibilité afin de diversifier ses sources de revenus. Rien n’est encore décidé, mais si ce projet aboutit, il constituera une première pour le leader mondial des moteurs de recherche.
Les services d’abonnement premium de Google embarquent depuis quelque temps le robot conversationnel Gemini. Bientôt, ils pourraient intégrer des capacités de recherches dopées à l’intelligence artificielle. La firme de Mountain View travaillerait sur ce projet, à en croire le Financial Times. Les dirigeants de la société n’ont pour l’instant rien décidé. Les ingénieurs développent cependant les compétences requises pour mettre en place ces fonctions, selon le quotidien. Le média ajoute qu’Alphabet envisagerait de soumettre à facturation certains de ses produits à succès. Un verrou d’accès payant pourrait concrètement être instauré pour les contenus premiums créés à l’aide de l’IA sur Google.
Le marché affiche un fort potentiel de profits
La multinationale basée en Californie se présente aujourd’hui en tant que numéro 1 indiscutable des moteurs de recherche. Depuis 2015, elle domine le secteur en réunissant huit utilisateurs d’Internet sur dix. Statista révèle que 92,8 milliards d’usagers actifs utilisent le moteur de recherche chaque mois. Celui-ci enregistre d’après le portail en ligne 63,9 milliards de requêtes journalières.
La majeure partie des recettes de Google, qui est parfois à la recherche de consultant informatique, découle de son activité publicitaire. Le déploiement d’un paywall pour les contenus premiums générés par l’intelligence artificielle pourrait ainsi lui permettre de :
- Minimiser les pertes occasionnées par le fonctionnement de cette technologie extrêmement dispendieuse ;
- Profiter d’une nouvelle source de revenus.
L’information révélée par le Financial Times peut étonner compte tenu des dernières constatations sur Gemini. Le chatbot a fait l’objet de plusieurs signalements en février 2024. Il endurait à ce moment-là des exigences démesurées fixées par l’outil pour la production d’images d’humains. Des utilisateurs de l’assistant d’IA s’étaient ainsi plaints des dysfonctionnements. Google avait en conséquence apporté des améliorations afin de corriger les biais de représentation. Gemini avait alors décidé de ne plus produire que d’images d’individus de couleur blanche.
L’IA de Google requiert encore des progrès
La mesure adoptée avait cependant entraîné une rectification exagérée, produisant l’effet inverse. De nombreux utilisateurs se sont vu refuser la génération d’une image pour des raisons de sécurité, bien que celle-ci ne soit pas sujette à controverse. D’autres ont rencontré une grande difficulté à demander à Gemini de composer une image d’une personne blanche. Le problème a été remarqué même dans des cas où le sujet était clair, comme un monarque anglais au Moyen-âge. Le créateur du chatbot, Jack Krawzyck a même déclaré sur X :
Nous sommes conscients que Gemini présente des inexactitudes dans certaines représentations de génération d’images historiques, et nous nous efforçons de résoudre ce problème immédiatement.
Ces incidents n’ont provoqué aucun impact grave. Ils démontrent toutefois que les assistants d’IA s’appuient surtout sur de l’expérimentation. Ces problèmes sont par ailleurs davantage du domaine de l’alchimie que de la science moderne. La firme de Mountain View avait alors suspendu le chatbot, indiquant qu’il n’atteignait pas son objectif.
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