En 2024, les recruteurs seront moins flexibles aux exigences des candidats

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Après le taux d’absentéisme inquiétant de 2022 et la baisse des offres d’emploi pour les cadres en 2023, l’année 2024 s’annonce différente. Selon les prévisions, les recruteurs seraient moins disposés à tenter le tout pour le tout pour dénicher les meilleurs talents. La tendance semble être à la normalisation après les changements induits par la pandémie.

En 2024, les analystes s’attendent à une attitude plus parcimonieuse des entreprises en termes de rémunération. Avec le covid, les professionnels ont dû s’ajuster sur plusieurs plans. Les conditions de travail gravitaient autour  des besoins en talents, à recruter. La tendance des recruteurs était de donner le maximum pour garder les meilleurs profils. Cette année, un changement s’annonce sur le marché du travail. Décidés à reprendre le contrôle, les recruteurs posent désormais des limites quant aux exigences de leur personnel. Comment se présente ce changement ? Pour mieux le cerner, voici une rétrospective de la période post-covid sur la tendance des recrutements.

Une période post-pandémique difficile pour les recruteurs

Le marché mondial du travail a connu des ajustements significatifs suite à la pandémie. Les entreprises avaient tendance à répondre aux attentes grandissantes des travailleurs potentiels pour conserver les talents. La flexibilité, notamment par la possibilité de travailler à distance, s’est donc hissée parmi les critères prioritaires des travailleurs. En effet, la possibilité de prendre soin de sa santé physique et mentale est devenue une question essentielle.

Une étude menée par ObSoCo en 2021 met en évidence une envie de reconversion professionnelle. Deux ans après la pandémie, 19% des Français auraient envisagé de changer d’emploi. L’une des principales raisons serait l’envie d’accorder plus de disponibilité à leur vie personnelle. Les entreprises étaient donc sous la pression des attentes des candidats en termes de rémunération.

Par ailleurs, les profils recherchés par les entreprises se sont également ajustés à l’évolution du marché. La faculté d’adaptation aux changements et donc la disposition à constamment se former est devenue indispensable pour trouver du travail.

Les compétences numériques sont aussi de plus en plus demandées. En effet, les activités liées à ce secteur enregistraient une hausse importante des demandes sur marché de l’emploi. À titre d’exemples, l’on peut citer l’expansion :

  • Du commerce en ligne ;
  • De la cybersécurité ;
  • De l’intelligence artificielle ;

Une perspective moins contraignante pour les entreprises en 2024

En 2023, les propositions de poste destinées aux cadres auraient régressé de 21% en moyenne. L’année a également été marquée par un faible niveau d’engagement de la part des talents. Ces derniers se montreraient plus ouverts à toutes les opportunités, en réponse à la baisse de l’offre d’emploi des cadres.

En effet, 76% d’entre eux sont sûrs de trouver un emploi dans leur domaine d’activité et prospectent avec confiance. En outre, 55% pensent trouver un autre travail dans un an. Ce désir de reconversion professionnelle serait motivé par :

  • L’envie d’être mieux payé (plus de 90%) ;
  • L’aspiration à un autre style managérial (46%) ;
  • Le projet de voir sa carrière évoluer (25%)
  • La recherche de plus de flexibilité (23%).

Pour 2024, les prévisions de Robert Walters annoncent une approche plus raisonnée des recruteurs en termes de rémunération. Les entreprises seraient de moins en moins enclines à se plier aux attentes des candidats dans ce domaine. Les entreprises envisageraient un retour à l’individualisation en ce qui concerne l’augmentation des salaires. De plus, seulement 23% pensent augmenter les salaires à un taux supérieur à celui de l’inflation.

Pour rappel, 2022 était une période euphorique pour les salariés. Les entreprises étaient prêtes à payer le prix fort pour embaucher les bons profils. Cette année, la tendance est tout autre. Le candidat à l’affût du recruteur le plus offrant serait mal vu par les entreprises. Celles-ci seraient davantage intéressées par les profils avec une réelle perspective professionnelle.

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