Le patron de X et de Tesla souhaite que sa start-up xAI devienne un leader dans le secteur de l’IA. Il veut concrètement la porter au niveau d’OpenAI. Pour y parvenir, l’homme d’affaires est prêt à fournir tous les efforts nécessaires, même s’il faut dépenser une fortune. Dans ce cadre, la jeune pousse a récemment bouclé une grande opération capitalistique.
Tesla vient de publier ses résultats financiers sur le premier trimestre fiscal 2024. Dans la foulée, son patron, Elon Musk a dévoilé ses ambitions pour la firme. Celle-ci devrait plutôt se présenter comme une société tournée vers la robotique ou l’intelligence artificielle que comme un fabricant de voitures. La confiance affichée par le dirigeant s’explique par l’immense volume de données exploitables dont dispose l’entreprise. Celles-ci touchent à la conception tant d’automates à forme humaine que d’une IA.
D’ailleurs, Elon Musk veut s’appuyer sur Tesla pour développer xAI. Sa start-up spécialisée dans l’IA pourrait exploiter la gigantesque quantité d’informations en possession du géant américain pour améliorer son grand modèle de langage (LLM).
La start-up a bouclé une levée de fonds
Tesla pourrait ainsi permettre à xAI de produire des modèles d’IA fine-tuned pour des logiciels spécifiques. Ceux-ci concerneraient des secteurs comme l’automobile, le spatial, la robotique, etc. Ce projet est voué à soutenir la jeune pousse pour concurrencer directement OpenAI, son plus rival numéro un.
xAI est aujourd’hui surtout connu grâce à son modèle de GenAI Grok-1.5. Un système sur lequel se fonde le robot conversationnel de X (anciennement Twitter), Grok. Ce LLM se distingue par une fenêtre de 128 000 tokens et ses aptitudes renforcées en matière de raisonnement.
Pour stimuler son développement, la pépite américaine a finalisé un tour de table de série B, le 26 mai 2024. L’opération capitalistique a vu la participation du fonds de capital-risque Future Ventures, de Sequoia Capital, ou encore d’investisseurs d’envergure, comme :
- Prince Alwaleed Bin Talal & Kingdom Holding ;
- Fidelity Management & Research Company ;
- Andreessen Horowitz ;
- Vy Capital ;
- Valor Equity.
Elle a permis à la start-up d’amasser 6 milliards de dollars, dont une grande partie sera consacrée à la R&D. Ce fonds devrait créer de l’emploi, pour un consultant informatique par exemple. À noter que xAI tente de rivaliser avec OpenAI qui s’est construit une folle renommée grâce à ChatGPT.
Vers une cote de popularité boostée
L’accord signé lors du cycle de financement attribue aux investisseurs 25 % de xAI. Il devrait être bouclé d’ici quelques semaines, sauf si les clauses connaissent des modifications. Pour mémoire, les dispositions de l’accord ont déjà été révisées une fois. Le DG de Neuralink, société qui appartient à Elon Musk, a indiqué aux investisseurs potentiels que xAI voulait initialement collecter 3 milliards de dollars, pour 15 milliards de dollars de valorisation de préfinancement. Un courriel a ensuite été partagé, affirmant que les fonds ont doublé. La valorisation de préfinancement a quant à elle grimpé à 18 milliards de dollars. Cette hausse découle du nombre croissant d’investisseurs potentiels ayant fait part de leur intérêt. Un consultant informatique devrait également prêter une grande attention à cette nouvelle solution pour en tirer le meilleur parti lorsque celle-ci sera lancée.
Elon Musk s’attend à ce que la cote de popularité de sa start-up s’envole grâce à cette surenchère. Il espère par la même occasion créer l’empire d’intelligence artificielle dont il rêve depuis longtemps. À rappeler que la relation entre OpenAI et le serial entrepreneur était tendue depuis de nombreuses années.
Au moment du lancement de la société, le multimilliardaire y a consacré argent et temps. Aujourd’hui, celle-ci est devenue la firme d’intelligence artificielle la plus célèbre du monde. Elon Musk critique cependant Sam Altman d’avoir changé la vision d’OpenAI. La start-up est devenue une société qui pèse 80 milliards de dollars alors qu’elle devait être une organisation non lucrative, souligne-t-il.
