La pépite française Chouette, présentée par son président comme l’œil du viticulteur, entend amplifier son expansion, déjà très forte. Elle a ainsi procédé à une ronde de financement afin d’agrandir son panel de services, d’étoffer son personnel, etc. Particulièrement innovante, la société est pour l’heure faiblement concurrencée dans son secteur, dans lequel elle se pose comme le leader en Europe.
L’ascension de Chouette, qui surveille les cultures de vigne avec son logiciel basé sur l’intelligence artificielle (IA), paraît inarrêtable. La startup fondée en 2015 par Cyril de Chassey et Charles Nespoulos (CEO) s’est développée de manière incroyable en 2022. Au point que son chiffre d’affaires a augmenté de 300 % par rapport à l’année précédente.
Pour accompagner cet essor, la jeune pousse francilienne vient de réaliser une collecte de fonds, bouclée à 5 millions d’euros. Une somme qui sera en grande partie utilisée dans la conception de nouvelles offres. Le président de l’entreprise les considère comme nécessaires pour garder leur avance sur les concurrents, voire la rendre plus importante.
L’argent récolté devrait soutenir la croissance de la startup
Mais cette récente ronde de financement servira aussi à supporter certains besoins en emploi. Le patron de la pépite parisienne annonce que l’entreprise prévoit des recrutements dans certaines fonctions dont leur effectif manque. D’après lui, des postes, qui pourraient intéresser de nombreux professionnels en portage salarial, seront à pourvoir afin de :
Structurer de manière plus forte notre pôle commercial et renforcer l’après-vente pour accompagner au mieux nos clients.
Le tour de table qui vient de s’achever devrait aussi aider Chouette à continuer son expansion et même l’accroître. Aujourd’hui, la startup dispose d’un bureau regroupant une quinzaine de collaborateurs dans la capitale française. Son président révèle qu’en plus de ce site, l’entreprise compte se doter d’un équivalent à Bordeaux. Une installation à l’échelle de la France entière, puis une exportation vers d’autres pays européens sont même envisagées. La jeune pousse convoite par ailleurs certains marchés outre-Atlantique.
Cette opération capitalistique a réuni divers participants, dont le numéro un mondial des machines agricoles, Kubota. La Banque des territoires et le fonds Demeter figuraient aussi parmi les investisseurs.
La société appuie les vignerons dans leur recherche de rendement
En faisant de la surveillance viticole, Chouette recueille une multitude d’informations et d’images à l’aide de caméras installées sur les tracteurs. Chacune de ces données est étudiée dans les moindres détails au moyen d’un algorithme spécialisé. Le CEO de la startup explique que ce dernier marche tel un spécialiste viticole, mais il est toutefois :
Capable de voir une tâche anormale de 5 millimètres de large sur une surface de 50 hectares.
La société fournit des services comme l’examen des caractéristiques des sarments de la vigne, le bilan d’éventuelles pathologies, etc. En outre, des modèles agronomiques créés par Chouette permettent de convertir l’information brute de l’IA en suggestions pour le vigneron.
Une plateforme en ligne est aussi offerte à ce dernier pour l’aider à observer tous les changements dans ses vignes. L’idée consiste à lui prodiguer une assistance pointue afin qu’il puisse dégager le maximum de rendement. Le tarif de cette solution, dont certains consultants viticoles en portage salarial pourraient avoir besoin, dépend du service commandé. Il va de 25 euros à quelque 100 euros par hectare. Le président de l’entreprise précise que leur système apporte une surveillance constante. L’utilisateur obtient des actualisations sur la plateforme affichant l’état de ses cultures et bénéficie d’un accompagnement personnalisé, promet le dirigeant.
