Microsoft soutient que le rachat d’Activision Blizzard n’impactera pas le marché des jeux vidéo

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Microsoft a sorti un écrit de presque quarante pages en réponse aux questionnements de l’agence fédérale américaine, la FTC. Cette dernière s’oppose au rachat d’Activision Blizzard par la firme américaine. L’organisme développe sa position par les effets que cette acquisition aura dans la compétition sur le marché. L’opération risque de pénaliser les autres acteurs du secteur selon la FTC.

La firme de Redmond doit désormais attendre les décisions des organismes régulateurs. Le litige qui l’oppose à ces acteurs est lié à son projet d’acquisition du studio. La FTC, le régulateur américain, a mené les démarches en vue d’empêcher la transaction. L’organisme considère que cette fusion est une menace pour la concurrence sur le secteur des jeux vidéo. Microsoft rejette l’idée et rappelle sa position qui est loin d’être un leader du secteur. L’entreprise a également fait part des initiatives qu’elle a prises auprès de ses concurrents comme Sony pour soutenir son projet. Reste à savoir si ces actions suffisent pour convaincre les autorités.

Une opération complexe

De son point de vue, Microsoft ne reconnaît aucun motif qui justifie la position de la FTC (Federal Trade Commission). La firme américaine soutient que le secteur des jeux vidéo bénéficie d’une concurrence dynamique. Les appareils se multiplient. Tous les outils sont aussi accessibles aux développeurs, y compris pour un indépendant en portage salarial. De même, selon Microsoft les solutions de distributions sont suffisamment étendues.

Microsoft affirme par ailleurs qu’il est loin d’être l’acteur majeur du marché, même après l’acquisition d’Activision. L’entreprise indique qu’elle reste à la troisième place à l’issue de cette fusion. Elle sera derrière Sony et Tencent.

Néanmoins, comme le soulignent les spécialistes, l’opération est elle-même complexe au vu des réglementations en vigueur aux États-Unis. En effet, la transaction initiée par Microsoft implique une fusion verticale. Autrement dit, ce dernier ne fait pas l’acquisition d’un concurrent, mais d’une structure qui prend part à la chaîne d’approvisionnement.

Les actions menées par la FTC peuvent cependant ne pas aboutir, préviennent les observateurs. D’ailleurs, Microsoft dénonce un manquement au 5ème amendement de la Constitution américaine. L’accusation pour entrave à la concurrence risque ainsi d’être rejetée. Cela dit, les spécialistes expliquent que l’agence fédérale américaine peut s’attaquer à Microsoft en signalant les répercussions sur les consommateurs. Celles-ci concernent l’exploitation par la firme américaine de données sensibles appartenant à ses concurrents.

D’autres investigations réalisées en Europe

Un groupe de joueurs s’est déjà manifesté pour s’opposer au projet. Ils ont porté plainte contre Microsoft.  Ces manifestants redoutent les impacts négatifs de cette fusion sur le secteur du gaming.

Pour la FTC, la menace repose sur le poids acquis par Microsoft. L’entreprise aura la mainmise sur des franchises à succès comme Call of Duty. Ce dernier a généré à lui seul un revenu de 30 milliards de dollars US. Microsoft peut refuser l’accès  desdits jeux à ses concurrents. La firme américaine  serait aussi capable de proposer une expérience différente sur les plateformes en dehors de sa franchise.

En réaction à ces constats, Microsoft indique avoir avec Valve et Nintendo conclu des partenariats. Le contrat prévoit pour leur plateforme un accès aux jeux d’Activision. Microsoft rappelle une autre proposition de collaboration envoyée à Sony. L’idée était de sortir Call of Duty à la même date que PlayStation et Xbox. L’entreprise japonaise l’aurait rejetée.

Microsoft assure que Call of Duty ne fera pas partie des jeux exclusifs disponibles sur Xbox. Trois titres ont déjà été développés dans ce sens avec le studio Bethesda, d’après l’entreprise. Pour rappel, elle l’a racheté en 2020. Cette dernière souhaite finaliser l’acquisition d’Activision en juin 2023 en comptant un montant de 68,7 milliards de dollars US. Il s’agit de la plus grande opération de rachat enregistré à ce jour dans le monde des jeux vidéo.

Les investigations sur ce projet sont en cours en Europe, menées par la Commission européenne. La CMA- Competition and Markets Authority se charge de la procédure au Royaume-Uni.

 

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