Les pirates informatiques s’appuient sur l’intelligence artificielle pour être plus efficaces

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La pandémie du Covid-19 a été un moteur qui a accéléré le développement des solutions de cybersécurité. Les pirates informatiques ne se contentent pas de constater les résultats. Ils cherchent des moyens pour contourner les barrières mises en place et augmenter l’efficacité de leurs attaques. Ces délinquants comptent désormais sur l’intelligence artificielle pour ce faire.

Une étude réalisée par Trend Micro fait état des évolutions que pourront suivre les cyberattaques dans les prochaines années. Elle met l’accent sur le rôle que jouera l’intelligence artificielle (IA) et l’exploitation des objets connectés par les pirates informatiques. Ces évolutions sont leurs réponses aux investissements menés en entreprises depuis la crise sanitaire. En effet, la pandémie a promu le travail hybride. Ce qui a poussé les sociétés à renforcer la sécurité de leur système informatique. Ces actions ont été menées conjointement avec les éditeurs de solutions de cybersécurité. Trend Micro avance toutefois de nouvelles recommandations pour limiter les risques de piratage informatique.

Des attaques automatisées

Trend Micro appelle à des actions de prévention de la part des entreprises et des autorités compétentes. Le spécialiste attire l’attention sur l’importance d’une stratégie de défense par l’intermédiaire d’une solution de détection. Il souligne également l’intérêt d’une politique adaptée pour répondre aux éventuelles attaques et faciliter l’accès aux données initiales. L’aide d’un consultant IT s’avère utile dans ce cas.

Durcir les sanctions contre les acteurs impliqués dans les cyberattaques est tout aussi crucial, selon Trend Micro. La structure sollicite ici les autorités gouvernementales. Elle soutient par ailleurs l’adoption des cryptomonnaies avec un cadre légal approprié. Le but est de favoriser la transparence et de préserver les consommateurs des risques de fraude. La politique mise en œuvre devrait aussi aider à lutter contre le blanchiment d’argent.

Dans son étude baptisée The Near and Far Future of Today’s Ramsonware Groups, Trend Micro relate les risques avec l’IA. D’après le spécialiste, les hackers pourront s’appuyer sur l’automatisation pour multiplier les attaques. Les menaces seront par ailleurs accrues  concernant les IoT (Internet des objets) et le système Cloud. La pandémie du Covid-19 a accéléré l’usage du Cloud en entreprise face à la généralisation du télétravail.

Les dépenses en cybersécurité en hausse

Les pirates informatiques risquent en outre de revoir leur modèle économique qui repose sur le rançongiciel, d’après Trend Micro. Ils cherchent à faire face aux stratégies de défenses déployées en entreprises et aux effets des politiques adoptées.

L’autre changement repose sur la chaîne de valeur des pirates informatiques. Les hackers spécialisés dans le rançongiciel pourront mettre au point des attaques visant les circuits  d’approvisionnement. Par cette action, ils souhaitent limiter la dépendance aux courtiers d’accès initial.

Le risque qu’ils exploitent les transactions à l’aide des données volées n’est pas exclu. Ces cyber-pirates peuvent même les proposer en vente à des groupes de cybercriminels, selon Trend Micro. Une collaboration avec les autorités gouvernementales et certaines unions criminelles est aussi possible.

Les demandes en matière de solutions de cybersécurité ont évolué suite à la pandémie du Covid-19. La situation a amené les éditeurs à améliorer leurs applications pour répondre à cette mutation et résoudre les lacunes identifiées. Les dépenses en cybersécurité se sont accrues en conséquence. Elles ont augmenté de 7,2 % en 2022 au niveau mondial, après une progression de 14,3 % l’année précédente. Le cabinet Gartner prévoit une hausse de 11,3 % en 2023 pour un total de 188.300.000.000 USD.

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