La baisse des levées de fonds des start-up européennes depuis 2022 marque un renouveau pour l’écosystème. Atomico considère que cette situation favorise un retour à la rationalité et à un comportement financier plus raisonnable. De plus, même avec cette diminution des financements, l’écosystème européen reste solide, avec des chiffres globaux supérieurs à ceux de 2019.
Selon Atomico, dans son dernier rapport annuel, une nouvelle réalité est constatée. Les financements des start-up européennes connaissent une baisse depuis 2022. Cette diminution n’est pas conjoncturelle, mais s’inscrit dans une nouvelle réalité qu’il ne faut pas nécessairement craindre.
Cette baisse est chiffrée à 52% en comparaison de 2021 et à 39% par rapport à 2022. Pourtant, Atomico souligne que cette situation peut être bénéfique pour retrouver un écosystème plus sain. Ce dernier ne devrait plus être basé sur l’hyper croissance, mais fondé sur la rationalité. En effet, le groupe désigne que cette diminution est juste une remise aux normes des chiffres anormalement importants enregistrés les années précédentes.
La fintech et l’IA privilégiées par les investisseurs
Les investisseurs souhaitent miser sur des projets rapidement rentables. C’est pourquoi ils préfèrent les start-up qui évoluent dans le domaine de la technologie et l’IA. Toutefois, la simulation de portage salarial auprès des leaders de la fintech reste une alternative. En effet, selon la société capital-risque, de janvier à mars, 185.000 licenciements sont enregistrés auprès des entreprises spécialisées dans la technologie. Cela s’expliquerait par une réadaptation effectuée face au contexte économique.
Cependant, grâce à leurs marges, les référents dans l’intelligence artificielle générationnelle sont à la tête des financements. C’est 35% de l’investissement total enregistré qui est destiné au développement de ces start-up. C’est également un record et une montée en flèche comparativement aux 5 % précédents. Ce résultat est dû à l’engouement autour de ChatGPT.
En effet, pour l’année 2023, les investisseurs semblent plus intéressés par cet outil si rapidement popularisé. D’autre part, la fintech s’accapare 20 % des financements au cours du premier trimestre 2023. C’est un pourcentage satisfaisant. Cette valorisation de la fintech et de l’IA est aussi constatée en dehors de l’Europe. En somme, cette tendance reflète la confiance des investisseurs dans le potentiel de ces secteurs. Ils pensent que ces derniers peuvent fournir des résultats concrets et des rendements attractifs à court et moyen terme.
Les raisons de cette baisse à l’échelle mondiale
Selon le rapport d’Atonico :
« Cette nette baisse n’est pas pire que celle observée dans d’autres grandes régions. (…) Il s’agit d’une tendance mondiale qui se reflète aux États-Unis, en Chine et dans le reste du monde, chacun d’entre eux enregistrant une baisse des financements d’environ 50 % par rapport à 2021. »
En somme, ce résultat d’analyse suggère que les compagnies européennes ne devraient pas s’alarmer face à cette recrudescence. Comme celle-ci est présente dans les différentes régions à fort volume industriel, cela implique une uniformisation du marché de l’investissement. De plus, quelques régions européennes n’ont pas subi cette baisse. Ce sont notamment le Danemark et le Pays-Bas. A contrario, la France affiche une chute de – 55 %, le Royaume-Uni affiche – 57 % et l’Allemagne – 44 %. Ici aussi, faire une simulation portage salarial semble nécessaire pour envisager sereinement le futur.
Mais le montant total enregistré est encore à 35 %, voire 40 % au-dessus de celui comptabilisé en 2019. L’écosystème des startups européennes est donc dans sa troisième année consécutive en termes de financements importants. Grâce aux chiffres de Crunchbase et Dealroom, Atomico a pu estimer que les investissements avoisinent les 51 milliards de dollars.
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