Les investisseurs ont mis un frein aux financements importants attribués aux start-ups HR Tech en France. Cette baisse a été constatée dans la deuxième partie de l’année 2022. Selon la Présidente – Associée chez IEIC, Patricia Braun, la situation risque de se prolonger jusqu’en fin 2023. Toutefois, elle perçoit de nouvelles opportunités à saisir concernant l’utilisation de l’IA générative.
Les start-ups HR Tech en France ont connu une forte baisse des financements au cours du premier semestre 2023. Selon le baromètre des levées de fonds France Angels – ESSEC – IEIC, en termes d’opérations, un seul doublet s’est révélé conséquent. Cette situation s’applique à toute l’Europe. Les chiffres concernant les montants levés et les nombres d’opérations qui, auparavant, atteignaient des sommes conséquentes, ont été considérablement réduits. Cette crise a poussé les investisseurs à être plus prudents et à attendre que les start-ups soient rentables avant de les financer. Malgré cette situation difficile, certaines opportunités s’offrent à celles qui se concentrent dans l’utilisation de l’IA pour les RH.
Coup d’arrêt financier pour les start-ups HR Tech
Les investisseurs ont décidé de réduire les financements attribués aux start-ups HR Tech en France. Cette baisse s’est produite entre le premier semestre passé et celui de 2023. Cela a impacté plusieurs secteurs connexes comme les agences spécialisées en simulation de portage salarial.
D’après la Présidente – Associée chez In Extenso Innovation Croissance (IEIC) :
« La baisse observée dans la HR Tech est violente, notamment pour les tours au-delà de 50 millions d’euros, mais elle reflète la tendance observée dans le secteur tech en général (-50 %) ».
Effectivement, les financements se sont vus diminuer, en passant de 310 millions d’euros à 116 millions d’euros. La situation est la même concernant le segment HR Tech au niveau européen. Toutefois, Patricia Braun déclare que des levées de fonds importantes ont été déterminées dans d’autres segments comme les CleanTech ou les DeepTech.
Le baromètre des levées de fonds IEIC, France Angels et ESSEC Business School a recensé :
- 33 millions d’euros attribués à Brigad, qui souhaite transformer l’intérim dans le secteur du médico-social et de la restauration ;
- 50 millions d’euros pour financer une plateforme experte dans le recrutement et la recherche nommée Welcome to the Jungle.
La réaction des investisseurs et les opportunités à venir
Les investisseurs deviennent plus prudents quant au financement des start-ups HR Tech, y compris les agences spécialisées en simulation de portage salarial. Comme ces start-ups sont évaluées à la baisse, les investisseurs attendent d’elles qu’elles soient plus rentables avant de les financer. Il est bien sûr question de financements moindres comparés à avant.
On relève quelques exemples de financements amoindris à l’instar des :
- 2,5 millions d’euros alloués à Spayr pour développer sa plateforme d’acompte sur salaire à la demande ;
- 4 millions d’euros fournis à Hiway, une agence qui gère une activité de freelance ;
- 5 millions d’euros attribués à Asap Work, une néo-agence d’intérim spécialisée dans le secteur BTP.
Cette situation affecte également les start-ups ayant levé des fonds considérables. Pour y faire face, elles se recentrent sur les principes fondamentaux de la rentabilité et du développement. Et cela tout en procédant à des licenciements.
Patricia Braun prédit le prolongement de cette baisse de financement pour la période juillet-décembre 2023. Néanmoins, elle entrevoit aussi des opportunités de développement concernant l’utilisation de l’IA générative comme ChatGPT pour les RH. D’après elle, cette technologie peut améliorer la flexibilité au travail, l’employabilité et les nouvelles manières de travailler pour les jeunes.
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