Le parlement Européen souhaite régulariser les modèles fondamentaux de l’IA. Ce qui suscite un débat auprès du secteur. Le PDG de Mistral IA n’est pas d’accord avec cette régulation. Position appuyée par France Digitale. Arthur Mensch décrit la décision d’insensée et décide de s’exprimer sur X pour clarifier sa position sur le sujet.
Les débats persistent autour de la régulation de l’intelligence artificielle. Surtout depuis que l’Europe souhaite mettre des règles sur les modèles fondamentaux de l’IA et de son l’utilisation. Le PDG de Mistral IA exprime ses préoccupations, c’est-à-dire l’absence de critères clairs. Des caractéristiques qui ont pour rôle de déterminer le niveau de réglementation approprié et d’évaluer le risque systémique des modèles.
Selon lui, la législation actuelle sur l’intelligence artificielle en Europe ne définit pas de critères décisionnels. Il met en avant le fait que le décret américain, malgré ses défauts, présente au moins l’avantage d’être transparent. L’objectif est d’obtenir un accord à la fin de 2023. Cependant, l’issue demeure incertaine.
Arthur Mensch, CEO de Mistral IA donne son avis
Le domaine de l’IA demeure sous tension, en attente de la décision de l’Europe sur sa régulation. Les acteurs du freelance en portage salarial ont d’ailleurs des enjeux particuliers liés à cette décision.
Mistral AI est une start-up de l’IA ayant récemment levé 105 millions d’euros, pour être une option européenne à celui d’OpenAI. Arthur Mensch, son CEO exprime son opposition à l’approche régulatrice, la qualifiant d’illogique et d’inutile.
Mensch pense bien que la régulation puisse sembler louable. Sauf qu’elle aura en vrai, un impact désastreux.
Il souligne que l’introduction d’un seuil favorise l’innovation des petites start-up, mais crée également deux types de sociétés. Les nouveaux arrivants qui n’ont pas une équipe juridique conséquente et les opérateurs historiques capables de répondre à des règles strictes de conformité.
France Digitale, le représentant des start-up françaises, partage apparemment la même perspective. Il souhaite défendre celles qui ne peuvent se permettre d’avoir un chargé des relations publiques.
Selon la directrice de France Digitale :
« Il faut réguler l’IA sur l’usage, c’est trop compliqué de réguler sur la technologie ».
Quant à Arthur Mensch, il souhaite simplement plaider en faveur de règles justes, éliminant tout avantage déloyal en faveur des opérateurs historiques étrangers.
Accusé de lobbying, il s’exprime sur X
Si désormais, le texte en Europe envisage un niveau additionnel de régulation axé sur les modèles fondamentaux, des moteurs essentiels des applications d’intelligence artificielle. Au début, il se concentrait sur la régulation de l’utilisation de l’IA.
Le secteur du freelance en portage salarial devrait suivre attentivement ces évolutions réglementaires.
Le CEO de Mistral IA est accusé de mener des actions de lobbying visant à exercer une influence sur la proposition du Parlement en Europe.
Le 16 novembre 2023, fatigué des « interprétations exagérées », Arthur Mensch a choisi de préciser sa position dans une publication sur X, anciennement Twitter.
Il a déclaré qu’il n’était pas nécessaire d’exercer une pression directe sur les concepteurs des prototypes d’intelligence artificielle.
Le PDG de Mistral IA estime que :
« Le respect de la sécurité des produits d’IA affectera naturellement la façon dont sont développés les modèles fondamentaux ».
Il affirme qu’il serait impossible de prendre en compte toutes les applications qui résultent des modèles fondamentaux. À son avis, la régulation doit être adaptée au degré de risque propre à chaque cas d’usage.
D’ailleurs, les applications de divertissement ne devraient pas être soumises aux mêmes règles que les logiciels liés à la santé. Ces derniers sont potentiellement plus risqués pour les malades.
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