L’économie française a contribué à la croissance du PIB de la zone euro, qui atteint un taux de 0,3 %. L’économie européenne est néanmoins confrontée à des défis persistants concernant l’inflation et les taux d’intérêt élevés. Par ailleurs, les perspectives de croissance économique divergent dans certains pays de la zone.
L’économie européenne démontre une remarquable résistance malgré les nombreux défis auxquels elle est confrontée. Au deuxième trimestre, le PIB de la zone euro a affiché une croissance de 0,3 %. Bien que les prix décélèrent pour atteindre un taux sur un an de 5,3 % en juillet, l’inflation reste néanmoins persistante.
Des disparités ont été relevées entre les performances économiques des États membres de la zone euro, en raison du poids de leurs industries et leurs taux d’inflation. Par ailleurs, les hausses de taux d’intérêt prévues pour le second semestre pourraient exercer une pression supplémentaire sur l’économie, et entraîner une stagnation généralisée.
Résistance face à l'inflation et aux taux d'intérêt élevés
La zone euro a fait preuve de résilience face à l’inflation économique, comme le souligne l’Eurostat en affichant une croissance du PIB de 0,3 %. Le soutien de l’économie française a notamment contribué à cette performance.
Toutefois, l’inflation reste persistante, même si elle a légèrement régressé en juillet à 5,3 % sur un an, contre 5,5 % l’année précédente. Elle se traduit surtout par des salaires peu dynamiques qui limitent la capacité des ménages à maintenir leurs niveaux de consommation. Cependant, une simulation de portage salarial pourrait être envisagée par les travailleurs indépendants pour mieux gérer leurs finances.
De plus, les États membres de la zone euro affichent des performances économiques différentes selon les économistes d’Allianz Trade. Des dépenses supplémentaires des ménages ont été constatées dans certains pays :
- Italie : 301 euros / ménage en plus ;
- France : 244 euros / ménage en plus ;
- Espagne : 132 euros / ménage en plus ;
- Allemagne : 290 euros / ménage en plus.
L’industrie joue également un rôle dans la performance économique des pays européens. L’Allemagne, par exemple, a vu son PIB stagner durant la période avril-juin, à cause de l’impact de la crise énergétique sur son secteur industriel énergivore. L’Espagne, en revanche, a profité du retour des touristes étrangers et du plafonnement du prix du gaz pour améliorer la compétitivité.
Des perspectives économiques divergentes dans la zone euro
Dans l’ensemble, la zone euro affiche une croissance atone depuis un an, avec un taux de croissance trimestriel moyen de seulement 0,1 %. Bien que l’économie européenne résiste, les perspectives divergent pour les pays de la zone euro.
En effet, les disparités économiques entre les États membres sont bien présentes, et peuvent remettre en question la croissance générale de la région. La France montre une croissance solide de 0,5 % au deuxième trimestre, grâce à un rebond des exportations. Dans ce contexte, une simulation de portage salarial pourrait être une solution appropriée pour mieux gérer les revenus et les emplois.
Cependant, en excluant la France et l’Irlande, la croissance de la zone euro chute à zéro. Selon Marc de Muizon, économiste chez Deutsche Bank :
« la vigueur apparente de la croissance trimestrielle masque une dynamique sous-jacente qui est probablement beaucoup plus proche de la stagnation, comme le révèle l’évolution de la demande intérieure dans plusieurs pays »
Les prévisions du Fonds Monétaire International suggèrent que certains pays du sud de l’Europe pourraient connaître une renaissance économique. L’Espagne, par exemple, devrait voir son PIB progresser de 2,5 % en 2023.
L’Italie quant à elle bénéficie du retour des touristes et du plan de relance européen. Seulement, elle a connu au deuxième trimestre un recul de 0,3 % de son PIB, à cause des défis persistants dans le secteur industriel et de la faible demande intérieure.
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