Le besoin en fonds propres s’élève à 900 millions pour redresser Casino

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Actuellement, le groupe Casino est en difficulté. Ses dirigeants ont rédigé un plan axé sur l’allègement de la dette. Après l’audit effectué par Accuracy, le distributeur l’a présenté aux créanciers. Y sont détaillés les conditions relatives à la reprise de l’activité et sa continuation. Un accord entre les investisseurs et Casino est attendu pour la fin du mois.

La situation de Casino se clarifie enfin après une procédure de conciliation qui a duré plusieurs semaines. L’enseigne va bénéficier d’un allègement de sa dette. Un apport de 900 millions d’euros au minimum devrait être injecté pour le sauver. Si tout se déroule comme prévu, le groupe n’aura plus de problème d’argent au terme de l’année 2023.

Ce constat est celui des experts d’Accuracy qui ont évalué le plan confectionné par les leaders du distributeur. Les créanciers se sont accordés avec les dirigeants sur les conditions de la restructuration. Cet accord de principe est attendu au terme du mois en cours. 

Sursis dans le remboursement des dettes

S’il n’y a pas eu ces ventes d’actifs, le flux de trésorerie disponible du groupe Casino serait négatif. Le free cash-flow serait passé de – 1,2 milliard en 2023 à précisément 0 en 2024.

Ces projections sont fondées sur différents paramètres :

  • Le solde de la participation du groupe dans Assai pour un montant de 326 millions ;
  • Une suspension du paiement des mensualités de la dette ;
  • Un sursis sur les dettes du groupe jusqu’au terme de l’arrangement (passifs fiscaux et sociaux) ;
  • Le montant reçu d’Intermarché sur l’ensemble des fonds de commerce cédé.

Malgré tout, la situation de Casino reste précaire. Face à une situation économique difficile, une entreprise peut se tourner vers le portage salarial. Cela lui permettra de recruter des talents sans les coûts de gestion des Ressources Humaines y afférentes.

Ceux qui ont racheté le groupe devront intervenir au plus vite.

Marc Ladreit de Lacharrière et Daniel Kretinsky sont disposés à verser 900 millions d’euros : la somme nécessaire pour redresser le groupe.  Pigasse, Niel  et Zouari ont également certifié vouloir apporter approximativement 1 milliard d’euros, avec l’appui des créanciers ou de fonds. Les apports propres du trio sont évalués entre 200 à 300 millions.

À l’heure actuelle, Casino peut espérer un meilleur avenir, à condition :

  • d’obtenir la remise de la moitié des créances ;
  • d’avoir le soutien de Daniel Kretinsky ;
  • de se tenir aux plans des experts d’Accuracy.

Un plan bien ficelé malgré des recettes de nouveau en déclin

L’audit financier réalisé par Accuracy mentionne un point essentiel. Le chiffre d’affaires des enseignes françaises a subi une diminution de 2 % le 11 juin.

Cela est dû à :

  • Une récession de 16 % pour Casino Hyper Frais et Supermarché Casino ;
  • Une croissance d’environ 8 % pour Monoprix et les Franprix.

Magali Daubinet-Salen, la directrice générale des enseignes Casino, a en effet réussi à baisser le coût de 10.000 références et plus. L’objectif étant, dans un premier temps, de réduire les prix. Cela entraînera indéniablement la baisse du chiffre d’affaires. Mais, dans un second temps, le retour des clients se fera sentir. Selon les estimations du groupe, Casino prévoit pour 2023 une rentabilité financière de 439 millions d’euros.

Il n’est pas toujours facile d’assurer la stabilité financière d’une entreprise en faillite. Pour faire face à la situation, faire appel à l’expertise de consultants en finance reste une alternative. Ces derniers peuvent exercer en tant que freelance ou être affiliés à une entreprise de portage salarial.

Pour le groupe casino, le plan prévoit une hausse de l’Ebitda pour les deux années à venir :

  • 2024 : 656 millions ;
  • 2025 : 800 millions.

Ces résultats devraient être atteints grâce aux cessions d’actifs d’une valeur de 1 milliard d’euros chacun en 2023 et en 2024.

La supposition d’Accuracy inclut dans le scénario la vente d’une partie de la succursale colombienne Exito. En 2024, le plan inclut des ventes immobilières, les restes des actifs Pao de Açucar, et le reliquat d’Exito. La vente de la participation restante de Casino dans GreenYellow (le leader photovoltaïque) est aussi prise en compte.

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