La crise du gaz a contraint le groupe BASF à restreindre son équipe

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La hausse des coûts des matériaux affecte la compétitivité du groupe BASF. Sa facture de gaz a   augmenté de 2,2 milliards d’euros en 2022 même avec une baisse de production de 35 %. Le groupe prévoit ainsi de réduire ses sites et de procéder à des licenciements. Les sites de Ludwigshafen en Allemagne seront les premiers à fermer.

BASF est un groupe allemand ayant différents sites dans le monde. Il développe des produits chimiques destinés à divers secteurs comme l’automobile, la construction et l’agriculture. Pour faire fonctionner ses usines, la multinationale a besoin de gaz. Or, depuis la rupture de l’approvisionnement des Russes, la société a vu flamber sa facture d’énergie. Dans son bilan de 2022, une hausse de 2,2 milliards d’euros par rapport à celle de 2021 a été enregistrée. Cette situation l’a amené à restructurer ses sites en Europe. Des postes seront supprimés ou reclassés. Certaines usines vont également fermer compte tenu d’une faible rentabilité. D’autres causes sont aussi à considérer selon le gérant, Martin Brudermüller.

Des sites fermés et des postes reclassés

Le spécialiste de la chimie, BASF, compte supprimer 3 300 emplois à travers le monde. Malgré la fermeture de certaines unités, le groupe souhaite limiter les licenciements secs en procédant à des reclassements. Trouver du travail peut d’ailleurs être difficile. Néanmoins, ceux qui souhaitent se mettre en indépendant peuvent se tourner vers le portage salarial.

Le grand site à proximité du Rhin, Ludwigshafen, est le premier à fermer. 700 postes seront reclassés suite à la suppression de la production d’ammoniac et de TDI ou diisocyanate de toluène. Celui-ci sert à la fabrication de mousses et d’adhésifs. L’usine qui a reçu plus d’un milliard d’investissement n’est pas suffisamment utilisée. Les sites chinois et américains du groupe vont désormais répondre aux demandes des clients.

Ludwigshafen développait différents produits qui seront dorénavant assurés par d’autres usines de la multinationale. Désormais, BASF se repose entièrement sur l’usine d’Anvers au Belgique pour produire du caprolactame pour le marché européen. La production d’acide adipique sera, quant à elle, assurée par une entreprise française cogérée à Chalampé dans le Haut-Rhin.

Wintershall DEA, une filiale russe de BASF a aussi été délocalisée. La perte de cette usine de pétrole et de gaz a fait chuter le bilan global de BASF en 2022.

Un autre chantier, celui de gazoduc Nord Stream 2, a également dû être abandonné suite à l’agression russe.

Les perspectives pour 2023

Même si des postes seront supprimés et des usines fermées, BASF compte maintenir une position stable. Le dividende versé sera, par exemple, au même niveau qu’en 2021 avec 3,40 euros l’action. Les actionnaires soulèvent toutefois une perte de 6,54 %, soit 58,76 euros, sur les titres à la bourse de Francfort. Le rachat d’actions initié en janvier 2023 a donc été arrêté.

Pour 2023, BASF compte atteindre un bénéfice d’exploitation de 5,4 milliards d’euros au mieux. Ce chiffre est cependant plus faible que celui de 2021 avec 6,9 milliards d’euros. En revanche, les ventes sont prévues arrivées au même niveau qu’en 2022 : 87 milliards d’euros.

La cessation d’activité à Ludwigshafen a réduit la consommation de gaz de 35 % pour BASF. Cette situation n’a pourtant pas permis d’éviter la flambée de la facture d’énergie. Le groupe souhaite ainsi réduire davantage ses charges, puisque sa compétitivité est affectée par la hausse des coûts. D’ailleurs, le prix du gaz ne s’alignera plus à son niveau pré-conflit ukrainien. La fin de la politique zéro-Covid de la Chine pourrait aussi tendre à nouveau la situation. En 2022, BASF a annoncé vouloir dégager 500 millions d’euros annuellement en 2023 et 2024 pour réduire ses charges.

Pour la diminution des coûts de production, la firme peut aussi creuser la piste de l’emploi d’indépendant issu du portage salarial.

 

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