La CMA, le gendarme britannique de la concurrence, enquête sur Apple et Google

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The Register, un magazine en ligne britannique, avance qu’Apple et Google sont dans une situation délicate. Les deux multinationales américaines ont conclu un accord qui a suscité la curiosité de la CMA et de la FTC. Les gendarmes britannique et américain de la concurrence estiment en effet que l’entente entre les deux entreprises constitue une pratique  anticoncurrentielle.

Les utilisateurs d’appareils sous iOS utilisent principalement Chrome. Google ne souhaite pas qu’Apple investisse davantage dans le développement de son propre moteur de recherche. La firme de Mountain View a donc conclu un accord avec l’entreprise de Tim Cook. La première verse à la seconde une partie des revenus publicitaires que génère Chrome sur iOS. Cette pratique est un abus de position dominante aux yeux de l’autorité de la concurrence britannique. Un avis que partage le FTC, son homologue américaine. Google et Apple y trouvent tous les deux leur compte. Les deux géants technologiques américains entendent riposter, en essayant de faire rejeter l’affaire.

L’accord entre Google Chrome et Apple en pleine investigation

L’entente entre Apple et Google, pouvant intéresser les professionnels en portage salarial, n’est pas conforme aux règles de concurrence, selon la CMA (Competition and Markets Authority). Le régulateur de la concurrence britannique estime que la firme de Mountain View et l’entreprise de Cupertino abusent de leur position dominante. En effet, cet accord permet à la première de rester le leader incontesté des recherches en ligne. La seconde bénéficie, elle, de la conjoncture financière offerte par Google.

Le duopole est une véritable entrave à une concurrence libre et saine, d’après les  juristes. Etant donné que la plupart des utilisateurs effectuent leurs recherches sur Google, la CMA craint qu’Apple ne soit plus en mesure de concurrencer le géant des moteurs de recherche.

A l’été 2022, l’autorité britannique de la concurrence a commencé à se pencher sur l’entente conclue entre les deux entreprises informatiques. L’organisme explique les raisons de son inquiétude :

Apple et Google disposent d’un duopole effectif sur les écosystèmes mobiles qui leur permet d’exercer une mainmise sur ces marchés, qui comprennent les systèmes d’exploitation, les magasins d’applications et les navigateurs web sur les appareils mobiles.

La CMA a relancé son investigation sur Apple et Google en novembre 2022. La pratique des deux groupes paraît également suspecte aux yeux de la Federal Trade Commission. Le gendarme de la concurrence américain mène donc lui aussi son enquête.

L’utilisation de Chrome sur iOS rapporte de l’argent à Apple

L’accord passé entre les deux entreprises américaines permet à Apple d’empocher jusqu’à 15 milliards de dollars chaque année. Même si l’entente ne surprend vraiment personne, les deux géants se retrouvent sous le coup d’une enquête de la CMA.

En se basant sur les données de The Register, le régulateur britannique estime en effet que cet accord constitue une pratique de non-concurrence. Si cela s’avère exact, l’accord n’aurait plus de valeur légale, obligeant les deux parties à le rompre dans mois à avenir. Apple et Google seraient passibles de sanctions s’ils refusaient d’obtempérer.

Plus de 3.5 milliards de personnes utilisent Chrome. Google entend bien garder ce quasi-monopole du marché des recherches en ligne. Apple semble accepter de ne pas lui faire de l’ombre. Après tout, la somme que lui verse la firme de Mountain View est plus que conséquente.

Selon le compte-rendu de la CMA, Google a versé entre 1.2 et 1.75 milliards de dollars à Apple en 2021. Si la somme est mirobolante, il ne s’agit que des paiements effectués pour l’utilisation de Chrome par des internautes britanniques.

Les deux  entreprises comptent sur une annulation de l’affaire. Elles avancent que le régulateur britannique n’a pas apporté la preuve d’une éventuelle entrave à la concurrence.

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