Un bilan 2023 sur la situation des moyens de stockage des données est enfin sorti. En combinant différentes sources, David Rosenthal présente des données concrètes sur les performances respectives du HDD et du SSD. Ce travail de compilation combine les recherches de grands experts d’IBM, les statistiques de Seagate et les données de Backblaze.
David Rosenthal porte son attention sur l’état du stockage en 2023. Spécialisé dans la protection des données, l’informaticien s’intéresse aux performances des supports de stockage HDD et SSD. Au cours de ses investigations, il s’appuie sur les paramètres décrits par Gary Decad et Georg Lauhoff de la firme IBM. Rosenthal s’est également aidé des statistiques de l’établissement Seagate présentées par Manuela Offenberg. Il constate une augmentation des performances du système NAND, employé dans les disques SSD. Le pourcentage de défaillances enregistrées est plus important pour les HDD. De plus, les capacités de ces dispositifs demeurent limitées par rapport aux supports SSD.
Un taux de défaillance annualisé plus haut pour les HDD
Pour les professionnels du portage salarial, les disques de stockage permettent de sécuriser leurs données professionnelles. La fiabilité de ces supports présente donc une importance significative dans la carrière de ces travailleurs indépendants. David Rosenthal, expert en stockage numérique, s’est penché sur cet aspect.
Le spécialiste en informatique a entrepris une étude comparative entre les supports de stockage SSD et HDD. Pour analyser la fiabilité des dispositifs, Rosenthal se base sur les données de Backblaze. Les résultats du comparatif révèlent un taux de défaillance annualisé (AFR, en Anglais) de 0,89% pour les supports SSD. Les périphériques HDD affichent un taux de défaillance AFR plus élevé, soit 1,4%.
À noter qu’à l’approche de 2023, le prestataire de stockage sur le cloud utilise 2906 SSD pour lancer ses serveurs. Parmi ces SSD, un modèle de classe entreprise se démarque du lot. Il s’agit du DELLBOSS VD dont le pourcentage de panne est quasiment nul. Pour ce qui est de la durée de fonctionnement des supports, 5 modèles de SSD réunis dépassent les 100 000 jours. Pour les supports HDD, la compagnie Secure Data Discover estime cette durée à presque 3 ans. Au dire de l’entreprise, les utilisateurs du dispositif peuvent s’en servir durant 25 233 heures avant de rencontrer une panne.
Des capacités limitées et des prix en chute libre pour le HDD
La fiabilité n’est pas le seul indicateur à tenir en compte pour choisir entre un disque de stockage. Le professionnel exerçant en portage salarial doit également considérer la capacité du support avant d’arrêter son choix. Selon Seagate, les centres de données hyperscale conservent 89% de leurs données sur disque dur. Or, si globalement la capacité brute expédiée est à la hausse, le disque dur ne suit pas cette tendance. Récemment, la capacité livrée sur disque dur a atteint le niveau le plus bas enregistré depuis Lauhoff & Decad en 2008. Si elle était de 1418 Exaoctets en 2021, la performance globale est à 1233 Eo l’année suivante.
Par ailleurs, la densité surfacique maximum associée aux disques durs est longtemps restée à 1300 Gb/in2. En revanche, les performances de la technologie NAND augmentent d’année en année :
- 4700 Gb/in2 en 2020 ;
- 6970 Gb/in2 en 2021 ;
- 9414 Gb/in2 en 2022.
Pour ce qui est de la valeur du disque dur, les recherches de Rosenthal indiquent une baisse importante. Entre 2021 et 2022, le prix de vente du Téraoctet est passé de 19,70 dollars à 15,5 dollars. Les recettes enregistrées ne dépassent pas la barre des 20 millions de dollars. Cela s’explique par le fait que les volumes livrés étaient inférieurs à 200 millions de HDD. Quant aux revenus globaux, le tarif est de moins de 100 dollars par To.
