Le patrimoine du PDG de SoftBank, Masayoshi Son, a connu un immense recul au deuxième trimestre 2022. Ce déclin, d’environ 41 %, est imputable aux énormes pertes qu’a accusées son entreprise au cours de cette période. Cet échec étant en grande partie dérivé d’investissements accomplis par l’intermédiaire de SoftBank Vision Fund.
SoftBank a dévoilé le 8 août dernier ses résultats d’avril à juin 2022. Son patron, Masayoshi Son, a alors annoncé des pertes à ses actionnaires. Il leur a évoqué un déficit de 3 162,7 milliards de yens (l’équivalent d’approximativement 23 milliards d’euros). En 2021, la banque profitait d’un gain net de 5,5 milliards d’euros.
Siégeant à Tokyo, SoftBank constitue une holding de parts dans une myriade de sociétés. Parmi celles-ci figurent l’enseigne de mode Zozo, l’opérateur de télécommunication américain Sprint, Alibaba… L’entreprise est aussi propriétaire d’un fonds d’investissement baptisé SoftBank Vision Fund. Cet établissement, qui détient une enveloppe de 100 milliards de dollars, finance divers projets dans la technologie.
La fortune du CEO de l’entreprise a considérablement diminué
Le prix de l’action de SoftBank s’est replié de 7 % après la présentation de son rapport. Il s’est même contracté de 46 % comparé à son record de mars 2021. En glissement annuel, l’action a chuté de 22,49 % alors que les profits du groupe sont tombés dans le négatif.
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Masayoshi Son, qui détient 29 % des parts de SoftBank, représente son actionnaire majoritaire. Sa fortune est majoritairement composée de ces actifs. Cependant, la banque étant cotée à la Bourse de Tokyo, celle-ci dépend des variations des cours sur ce marché.
Le patrimoine du président-directeur général de SoftBank a, de ce fait, également diminué au second trimestre 2022. Il a été évalué à 15 milliards de dollars à ce jour après une décrue de 10,5 milliards de dollars. Un temps, la fortune de Masayoshi s’élevait à 100 milliards de dollars. Ce qui a fait de l’entrepreneur l’homme le plus riche de la planète. Sur son patrimoine actuel, 13,3 milliards de dollars proviennent de ses parts dans la société japonaise. Il possède aussi :
- Un logement estimé à plus de 100 millions de dollars en Californie ;
- Une maison d’une valeur de 45 millions de dollars dans la capitale nippone.
Masayoshi Son a touché son premier million grâce à la revente d’une de ses créations, un traducteur, à Sharp. Cependant, il s’est surtout enrichi au cours de la bulle technologique. Son placement le plus fructueux repose sur sa participation de 28,9 % dans Alibaba.
SoftBank s’est trompé dans ses investissements
Les mauvais résultats de SoftBank découlent majoritairement des investissements effectués par l’intermédiaire de son fonds d’investissement. Les pertes provenant de ces opérations ont été estimées à près de 20 milliards d’euros. Masayoshi Son a déclaré que ces contre-performances résultent partiellement de la méfiance des investisseurs dans un contexte de ralentissement économique.
Plusieurs start-ups sont parvenues ces dernières années à obtenir des financements grâce à des valorisations exagérées. Nonobstant, la rentabilité n’était pas atteinte et dans une économie plus fragile, les jeunes pousses récoltent moins de fonds qu’auparavant. Les investisseurs peinant à se décider. Pour constituer des épargnes, de nombreux licornes et scale-up ont été contraints de se séparer de certains de leurs collaborateurs.
Selon SoftBank, ses pertes s’expliquent ainsi surtout par l’écroulement ces derniers mois de la valorisation d’entreprises non cotées en Bourse. La banque a cité notamment l’exemple du spécialiste du paiement en plusieurs fois Klarna. La valorisation de cette licorne suédoise s’établissait à 6,7 milliards de dollars en juillet 2022. Soit un recul de 85 % par rapport à celle de juin 2021 (46,7 milliards de dollars).
Un des points marquants des activités du géant japonais porte sur ses investissements. SoftBank détient des parts dans beaucoup de licornes et jeunes pousses. C’est par exemple le groupe qui a redressé WeWork lorsque la start-up se trouvait au bord de la faillite. Il contribue aussi dans le financement de sociétés comme Uber, Revolut, etoro, Sorare, ByteDance, etc.
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