Plusieurs points du plan européen de sobriété suscitent une opposition chez certains pays de l’UE

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Bruxelles propose de réduire uniformément la consommation de gaz au sein de l’Union européenne sous huit mois. Une mesure qui fait l’objet d’un rejet de la part de nombreux gouvernements. Ces derniers réclamant un objectif tenant compte de la situation de chaque pays. Les ministres européens de l’Énergie se réuniront bientôt dans la capitale belge pour étudier ce projet.

Diminuer de 15 % la consommation gazière dans chaque État de l’Union européenne (UE) en huit mois. C’est la suggestion que la Commission européenne a avancée dans une proposition de règlement face à la crise énergétique actuelle. Le 26 juillet 2022 à Bruxelles, le Conseil de l’UE pour ce domaine se réunit pour débattre sur ce texte.

Beaucoup de revendications d’exemptions ont été émises, exposant les ministres européens de l’Énergie à une mission difficile. Pourtant, la signature d’un accord avant la trêve d’été, sans trop changer l’esprit initial de la proposition, semble indispensable. Tout temps de retard donne en effet de l’avantage à Moscou.

Bruxelles reste ouvert à des dérogations

Les îles non connectées aux réseaux de gaz de l’UE pourraient ainsi être exemptées de cette mesure de réduction. Pareillement, celle-ci ne s’appliquerait pas à certaines industries jugées cruciales telles que la sidérurgie ou la chimie. Lorsque la Commission a élaboré sa proposition de règlement, certains États membres avaient déjà exprimé leur désaccord sur ce sujet. Un chercheur en politique énergétique à l’Institut Jacques Delors, Phuc-Vinh Nguyen, résume que les pays de l’Union demandent :

Un régime à la carte. La solidarité européenne est en jeu. Cela va être très difficile de mettre tout le monde à flot.

La Commission se révèle disposée à autoriser des exceptions. Mais elle apparaît déterminée à poursuivre son but principal, qui entraînera un impact sur les entreprise de portage salarial comme CEGELEM. Un haut diplomate lance :

Nous voulons nous en tenir à 15 % de réduction.

Il souligne que la nouvelle version de la proposition de règlement édicte dorénavant les mesures pour douze mois. L’ancienne mouture prévoyait une durée de 24 mois. Néanmoins, précise le haut fonctionnaire, une prolongation reste possible.

La France plaide pour une diminution coordonnée

La réunion des ministres européens de l’Énergie se déroulera dans un environnement très tendu. Plusieurs États se soulevant contre l’homogénéité de cet objectif de la Commission. Ils refusent en outre le caractère contraignant des mesures dans l’hypothèse d’une force majeure. Ces gouvernements estiment également que les 15 % de baisse sont exagérément élevés.

Certains proposent ainsi de considérer lors de l’établissement des objectifs obligatoires de la Commission :

  • Les volumes de gaz en stock de chaque pays ;
  • Leur dépendance à l’égard du gaz russe.

La France se positionne en faveur de cette idée et demande une diminution de son pourcentage. Au cabinet du ministère tricolore de la Transition énergétique, l’on déclare :

Nous souhaitons une réduction coordonnée de la consommation de gaz qui tienne compte des situations particulières de chaque État membre et notamment de leur capacité d’exportation de gaz.

Ce plan de sobriété européen a en revanche été totalement rejeté par des pays tels que :

  • La Hongrie ;
  • La Pologne ;
  • La Grèce ;
  • Le Chypre ;
  • L’Espagne ;
  • Le Portugal.

À noter que ce sont ces pays du Sud qui affichent la plus faible dépendance vis-à-vis du gaz russe.

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