Neeva ambitionne de changer la recherche en ligne

Table des matières

Amorcé par d’anciens salariés de Google, Neeva se présente comme une nouvelle alternative à ce moteur de recherche historique. Cette société offre aux internautes un abonnement payant. Ce dernier leur permet d’assurer que leurs informations personnelles restent confidentielles durant leur navigation en ligne. Ce service vient d’être lancé dans quelques pays européens.

En 2021, l’ancien vice-président de YouTube Monetization, Vivek Raghunathan, et Sridhar Ramaswamy, ancien vice-président chez Google Ads, ont inventé Neeva. Un moteur de recherche sans publicité et considéré comme plus respectueux de la vie privée de ses usagers.

D’après l’ancien cadre supérieur chez la firme de Mountain View, la navigation sur Google est davantage critiquée. Les utilisateurs déploreraient son encombrement et les suggestions démesurées qui constituaient en réalité des publicités payantes.

Sridhar Ramaswamy a également déclaré que l’entreprise américaine menait des pratiques anticoncurrentielles en matière de recherche. Elle aurait notamment menacé de quitter l’Australie en réaction aux nouvelles lois qui l’astreindraient à payer pour des extraits d’informations.

L’entreprise veut instaurer une nouvelle approche

L’ingénieur a par ailleurs souligné que l’Internet publicitaire a occasionné des incitations extrêmement mal organisées qui ont :

Renforcé les monopoles des grandes entreprises technologiques et les annonceurs tout en exploitant la vie privée et les données personnelles des utilisateurs.

Il a ainsi annoncé que le moment est venu de générer une nouvelle vision de la recherche. Cette approche mettrait les usagers au centre de cette dernière, a précisé l’entrepreneur.

Dans ce cadre, un journaliste a effectué une recherche ciblant le mot clé « migraine » sur Neeva et Google. Il a alors remarqué que la première page des résultats s’avérait relativement similaire chez les deux opérateurs. Elle présente des liens vers des données factuelles et des articles d’actualité.

La dissemblance devient en revanche plus distincte avec une marque. Lorsque le journaliste a tenté de trouver « BMW », Neeva et Google avaient affiché :

  • L’entrée Wikipédia ;
  • Des liens vers le site Internet du fabricant automobile.

Le second ajoute ensuite des liens vers des concessionnaires de véhicules d’occasion, des flux de médias sociaux et une carte. Son homologue se limite, quant à lui, à des pages officielles du géant allemand. Google fournit incontestablement davantage de diversité, mais il incite aussi manifestement à s’offrir une voiture.

Pour voir plus de différences entre ces deux moteurs de recherche, viser d’autres motsclés pourrait être intéressant. L’on proposera par exemple de le découvrir lors de la recherche d’entreprise de portage salarial telle que CEGELEM.

Le moteur de recherche est déjà disponible en France

Dans la création de Neeva, Vivek Raghunathan et Sridhar Ramaswamy ont été assistés par :

  • L’ancien vice-président principal de Google Search, Bill Coughran ;
  • L’ancienne présidente de Google pour les États-Unis, Margo Georgiadis.

Cet opérateur propose concrètement de souscrire un abonnement payant pour se débarrasser des cookies trop désagréables. Les publicités sont, quant à elles, remplacées entièrement par des recommandations d’experts fondées sur l’activité de l’usager. Neeva promet par ailleurs de ne communiquer aucune information à d’autres sociétés.

Les clients de l’entreprise peuvent en outre personnaliser leurs configurations selon les sites. Ils ont également la possibilité de connecter leur compte Google, Github, Dropbox, Office et Slack à la plateforme. Ceci pour réaliser des recherches par leur intermédiaire. Ses dirigeants vantent que Neeva apporte un niveau élevé de personnalisation dans ses recherches, en supprimant les contenus publicitaires invasifs.

Pour les internautes intéressés par ce service, la firme américaine s’apprête à débarquer sur le Vieux Continent. Elle n’a pas encore déployé de quartier général européen officiel. Cependant, la société a ouvert le 6 octobre dernier ses bureaux en Allemagne, dans l’Hexagone et en Grande-Bretagne. L’Europe représente probablement une première phase évidente pour les projets d’expansion inauguraux de l’entreprise. Ceci à cause des nombreuses plaintes pour abus de position dominante visant Google. Les législateurs ciblant tout, de son emprise sur le marché de l’e-publicité au e-commerce en passant par Android.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Note moyenne 0 / 5. Nombre de votes 0

Actualité du portage salarial