Londres a présenté un paquet budgétaire onéreux

LONDRES
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Le gouvernement britannique est revenu sur sa décision concernant son programme fiscal. La diminution d’impôt sur le revenu pour les plus riches ne sera finalement pas appliquée. Ce revirement a apaisé les perturbations qui se sont installées sur les marchés financiers outre-Manche. Ceux-ci continuent toutefois de montrer des signes de faiblesse malgré tout.

Le 23 septembre dernier, l’Exécutif de la Grande-Bretagne a présenté un plan budgétaire que beaucoup jugent de coûteux. En instaurant une limite sur les tarifs de l’énergie, ce plan devrait contribuer au ralentissement de l’inflation à court terme. Il provoque en revanche de l’inflation à long terme. Pour cause, le dispositif injecte un volume énorme de liquidités dans l’économie. Celui-ci se chiffre à des milliards de livres.

Une situation qu’un analyste chez City Index, Wad Razaqzada, n’a pas manqué de commenter. L’expert a récapitulé que la Banque d’Angleterre (BOE) se retrouve à adopter des mesures d’accélération et de freinage en simultané.

L’annonce a causé un incendie sur les marchés financiers britanniques

Le budget dispendieux de Londres devrait, d’une part, obliger l’institution monétaire à redresser son taux directeur plus vivement que prévu. Ce qui exposerait l’activité économique, à l’exemple du marché de l’immobilier, à un risque de baisse. Une situation à laquelle les travailleurs en portage salarial immobilier outre-Manche devraient se préparer. Le stratège sur les questions de change chez ING remarque que le crédit hypothécaire devrait :

Rester fragile tant que les prêteurs restent incertains de la direction des taux.

D’autre part, le rachat des bons du Trésor devient similaire à de l’appui monétaire sous l’aspect d’allègement quantitatif.

Un point positif mérite d’être noté dans cette situation. Bien que sa croissance stagne, le Royaume-Uni se révèle encore loin de la récession. Ceci à l’opposé de ce dont s’inquiétait la BOE.

Dans ce contexte, le plan budgétaire coûteux que Downing Street a annoncé a engendré un bouleversement sur les marchés financiers. Pour essayer d’y remédier, l’Exécutif britannique a renoncé à une réduction d’impôts pour les ménages les plus fortunés. Kwasi Kwarteng, le ministre britannique des Finances, et Liz Truss, la Première ministre, ont confirmé cette décision. Ceci dans un post sur Twitter, posté le 3 octobre dernier. Selon leur publication, le gouvernement s’est ravisé à cette diminution de 45 % à 40 % du taux d’impôt. Et ce pour la tranche supérieure de rentrées d’argent.

La fragilité règne encore dans les marchés financiers outre-Manche

Ce rétropédalage n’est pas parvenu à éteindre l’incendie créé par le paquet budgétaire, d’après un analyste de Rabobank, Jane Foley. L’expert a confié à l’AFP que la volte-face du Chancelier de l’Échiquier a été saluée par les actifs britanniques. En revanche, a-t-il souligné :

Des questions demeurent sur l’augmentation de dépenses budgétaires importantes et non financées.

La livre demeure à des niveaux record de bassesse même si elle a grimpé légèrement. Après la révélation budgétaire de Kwasi Kwarteng, son cours était descendu à son plus bas historique le 26 septembre dernier.

En outre, les taux d’emprunt à long terme de l’État britannique n’ont pas tout à fait diminué. Ils ont progressé à environ 5 % après la présentation budgétaire, atteignant un plus haut depuis 14 ans. Le 26 septembre dernier, autour de 13H45 GMT, ces taux s’établissaient encore à près de 3,7 %, contre :

  • 3 % au début du mois passé ;
  • Moins 1 % à la fin de l’année écoulée.

Avec cette flambée, le financement de la dette britannique se renchérit, à un moment où :

  • Downing Street souhaite s’endetter largement plus ;
  • L’inflation progresse à quelque 10 %, la plus importante du G7.

Les économistes ont estimé à entre 100-200 milliards de livres tous les plans de reprise :

  • Réduction d’impôts de tous genres (contributions environnementales, impôt sur les sociétés, cotisations sociales, etc.) ;
  • Aides aux factures d’énergie.

Londres n’a en revanche pas complètement chiffré ces mesures.

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