Le 3 novembre 2022, BNP Paribas a révélé des résultats financiers dépassant ses prévisions en juillet-septembre 2022. Une performance qui lui a permis de prendre la tête du SBF 120. Le lendemain, Société Générale a suivi l’exemple de l’établissement et est devenue la plus forte valeur du CAC 40. Ces phénomènes surviennent dans un contexte d’augmentation des taux de prêt.
L’envolée des taux d’intérêt engendre normalement une hausse des recettes des banques à travers les prêts accordés. S&P, une société spécialisée dans l’analyse financière, a enquêté sur le sujet auprès de 85 entreprises bancaires en Europe. Elle a conclu que les recettes nettes d’intérêts de la filière devraient croître de 18 % en moyenne en 2022.
Cette nouvelle conjoncture s’accompagne toutefois également d’impacts indésirables, surtout un alourdissement des coûts de refinancement. Elle s’assortit par ailleurs de l’inquiétude d’un nouveau ralentissement de l’économie, qui affecterait alors chaque profession bancaire. Ceci de la gestion d’actifs, dont les rentrées d’argent sont liées aux valorisations de marché, aux crédits.
Le compte de résultat de Société Générale devrait diminuer
Dans ce cadre, Société Générale a présenté des résultats plus robustes que prévu sur le trimestre achevé en septembre 2022. Son rapport, publié le 4 novembre 2022, dévoile également que son action s’est hissée au sommet du CAC 40. La banque rouge et noire a profité de l’excellente performance de ses activités de marché. Pour cette année, elle cible un coefficient d’exploitation plus faible que sa précédente estimation, comprise entre 64-66 %.
Concernant ses défis, l’établissement siégeant à La Défense annonce une projection de dividende de 1,44 euro pour 2022. Sous l’angle du taux de distribution, il s’attend à un pourcentage de 50 %. S’agissant de l’effet du conflit russo-ukrainien, la vente de la participation dans Rosbank devrait réduire le compte de résultat net. Après avoir chuté à -640 millions d’euros, ce dernier subira un impact de 3,2 milliards d’euros, prédisent les experts. Le ratio CET 1 se replierait en conséquence à 12,9 %. Société Générale se prépare aussi à l’accueil des actionnaires au nouveau DG, Slawomir Krupa. Ce dirigeant entrera en fonction en mai 2023. Enfin, la banque parisienne vise à atteindre 67 euros d’actif net par action, à comparer au cours boursier. Dans cette démarche, elle a la possibilité de se faire accompagner par des consultants financiers en portage salarial.
Société Générale montre un bilan solide
Fondée en 1864, Société Générale se présente comme l’un des premiers groupes de services financiers sur le Vieux Continent. Il affiche un bilan consistant en enregistrant à la fin du premier semestre dernier :
- Une dette classée A grâce à un taux de 4,1 % sur le ratio de levier ;
- 140 % de ratio de couverture de liquidités ;
- 12,9 % de ratio CET 1 ;
- Des capitaux propres de 64,6 milliards d’euros.
Son capital se distingue par l’existence des actionnaires salariés. Rassemblant 11,9 % des droits de vote, ces investisseurs disposent de 6,65 % des parts sociales de la société. Son conseil d’administration, présidé par Lorenzo Bini Smaghi, est composé de 16 personnes.
La banque se base sur un business model qui soutient des transformations positives innovatrices. Elle ambitionne de se poser comme un champion dans la compétition pour le leadership en Europe, mais aussi de :
- Disposer d’architectures et de plateformes numériques ouvertes ;
- Devenir une banque entièrement digitalisée.
Le produit net bancaire de Société Générale s’établit en 2022 à 25,8 milliards de dollars. Par ordre croissant, cette valeur ajoutée provient d’abord des solutions investisseurs et de la banque de grande clientèle. Viennent ensuite l’assurance et les services financiers, ainsi que la banque commerciale à l’étranger. La plus importante part est issue de la banque commerciale en France. Ceci à travers les marques Boursorama, Crédit du nord et Société Générale.
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