Le taux directeur de la banque centrale canadienne a été rehaussé de 50 points de base le 26 octobre dernier. Ce redressement a été adopté alors que l’institution monétaire cherche à maîtriser l’inflation. Dans la même optique, la banque centrale européenne était tenue de se prononcer sur sa décision le 27 octobre 2022.
La Banque du Canada (BdC) et la Banque centrale européenne (BCE) subissent une pression pour contenir l’inflation. Au point que leurs mesures respectives de politique monétaire risquent de déboucher sur des impacts inattendus sur les marchés boursiers.
La BCE a connu en septembre dernier un taux d’inflation de 10 % dans l’Union européenne (UE). Dans la zone euro, celui-ci s’est élevé à 9,2 % en août 2022. Sur le plan du resserrement monétaire, l’institution basée à Francfort-sur-le-Main s’oriente en conséquence de plus en plus vers l’approche hawkish. Elle se méfie dans le même temps de la fragilité de l’économie de l’UE. Cette faiblesse résultant des risques relatifs au conflit russo-ukrainien.
La BdC a déjà pris sa décision
Le 27 octobre 2022, un rassemblement des dirigeants la BCE a été programmé. Son taux directeur devrait augmenter à 2 % (+75 points de base) à l’issue de cette réunion. Une éventualité à laquelle les professionnels en portage salarial dans la finance devraient se préparer.
Beaucoup s’interrogent sur quel argument se fondera l’institution :
- La flambée des taux d’inflation dans l’UE ;
- Sa circonspection du point de vue de la croissance économique.
La mission première de la BCE consiste à conserver la stabilité des tarifs. Elle pourrait cependant décider des redressements de taux d’intérêts plus forts dans les prochains mois après que :
- Les prix aient augmenté partout en Europe ;
- L’IPC (Indice des Prix à la Consommation) du mois passé ait grimpé à 10 %.
La banque centrale canadienne, elle, s’est réunie le 26 octobre dernier pour présenter sa décision sur les taux d’intérêt. Elle a ainsi annoncé un relèvement de son taux directeur à 3,75 %. Ce niveau rejoint la prévision du consensus du marché, qui tablait sur une hausse à 3,75-4 %. Le résultat n’a donc apporté aucune surprise en dépit de la dernière tendance à la progression de l’inflation.
La politique monétaire de la BdC pourrait bientôt changer
Le pire scénario imaginé par les analystes était que la BdC révise son taux directeur de 1 %. Ce qui pourrait faire diminuer les dépenses de consommation et nuire à la confiance des investisseurs. Cette possibilité comprenant des risques pour le développement de l’économie.
Le PIB (Produit Intérieur Brut) canadien a progressé durant quatre trimestres d’affilée jusqu’à fin juin 2022. L’économie a crû de 0,8 % à cette période. Pour les mois de juin à août derniers, l’évolution du PIB a atteint +0,1 % mensuel. La croissance économique du Canada se révèle positive comparativement aux États-Unis. Elle ne peut en revanche pas être considérée comme solide.
La BdC mène une politique monétaire à mi-chemin entre :
- L’approche hawkish de la banque centrale des États-Unis ;
- La politique dovish de la Banque du Japon.
Cette stratégie paraît cohérente compte tenu de la cadence relative de la montée des prix au Canada, comparativement :
- Au Japon, où l’inflation avoisine les 3 % ;
- À l’UE et aux États-Unis, où l’inflation s’établit entre 8 et 10 %.
La BdC pourrait sous peu revoir son attitude. Les chiffres de l’inflation de septembre 2022 ayant été plus importants que prévu. Ceci avec un taux de 6,9 %, alors que le consensus de marché s’attendait à 6,7 %.
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