Moderna a développé un vaccin contre le coronavirus visant en même temps le variant Omicron et la souche originelle. Un produit dont l’agence de régulation des médicaments de la Grande-Bretagne vient d’autoriser la mise sur le marché. Le pays devient le premier à l’échelle mondiale à homologuer ce type de sérum.
À la sortie du printemps et au commencement de l’été dernier, les contaminations au coronavirus ont flambé autour du globe. En cause, l’apparition de nouveaux variants. Toutefois, les cas ont depuis commencé à atteindre un pic en Europe. Les pays du Vieux Continent rivent maintenant leur attention sur l’automne et l’hiver. Deux saisons au cours desquelles les infections devraient à nouveau partir à la hausse.
La fin de la pandémie semble encore loin, a prévenu l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en juillet 2022. Une conséquence de la réduction du nombre de tests, la suppression des restrictions sanitaires et la circulation des sous-variants d’Omicron.
La Grande-Bretagne a approuvé un nouveau vaccin visant la souche Omicron
Dans ce contexte, une nouvelle version du vaccin anti-coronavirus de Moderna visant le variant Omicron vient d’être homologuée outre-Manche. L’autorité britannique de réglementation des produits médicamenteux, la MHRA, lui a donné son approbation le 15 août dernier. D’après la biotech américaine, il s’agit d’une première à l’échelle de la planète.
Le Royaume-Uni compte parmi l’un des pays européens les plus affectés par la pandémie en recensant environ 180 000 décès. Depuis le lancement de la vaccination, le nombre de morts y a diminué de manière considérable. Cependant, le pays continue d’être régulièrement confronté à de sérieuses vagues d’infections. En revanche, il figure parmi l’un des premiers sur le Vieux Continent à abroger toutes les restrictions l’hiver 2021.
L’Agence européenne des médicaments a indiqué au début du mois-ci qu’elle cherchait l’homologation d’un vaccin Pfizer/BioNTech similaire dès l’automne prochain. Précisément, ce produit vise BA.4 et BA.5, deux sous-variants d’Omicron extrêmement transmissibles. Lorsqu’il sera distribué en France, son injection ne nécessitera aucune intervention d’une mutuelle en portage salarial. La vaccination contre le SARS-CoV-2 est en effet prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Les vaccinations ont joué un rôle important dans l’amoindrissement des morts et des hospitalisations imputables au coronavirus. Cependant, les sérums actuels ont été conçus essentiellement contre les variants antérieurs de ce dernier.
Le variant le plus propagé en Europe porte aujourd’hui sur Omicron
Concernant la nouvelle version de vaccin de Moderna, Stéphane Bancel, le directeur général du laboratoire, a vanté ses mérites. D’après lui, le produit peut jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le SARS-CoV-2. La Grande-Bretagne devenait en conséquence le pays numéro un à homologuer un vaccin bivalent protégeant partiellement contre Omicron, a-t-il déclaré. À noter que cette souche représente désormais celle qui domine sur le Vieux Continent.
La nouvelle génération de vaccin Moderna porte sur une dose de rappel attaquant :
- D’un côté, le SARS-CoV-2 d’origine ;
- D’un autre côté, la souche Omicron.
Contre les deux variants, elle engendre une vigoureuse réaction du système immunitaire au coronavirus. Celle-ci ciblant même les sous-variants BA.4 et BA.5. Selon la MHRA le sérum a obtenu une approbation pour les doses de rappel destinées aux personnes d’âge majeur. Le régulateur britannique du médicament explique que le sérum remplissait ses critères d’efficacité, de qualité et de sécurité. June Raine, la directrice de l’agence a affirmé que ce sérum bivalent :
Apporte un outil plus aiguisé dans notre boîte à outils pour nous aider à nous protéger contre cette maladie alors que le virus continue à évoluer.
La MHRA précise que le sérum provoque des effets latéraux légers semblables à ceux déjà relevés pour les vaccins originaux.
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