La sécurité de l’emploi est une nécessité pour attirer et fidéliser les talents. À défaut d’avoir un emploi à vie, les salariés doivent avoir un environnement de travail qui favorise leur projection à moyen ou long terme. À cet effet, la négociation sur la sécurisation professionnelle s’est tenue en janvier 2013. Une négociation pour laquelle l’ex-Présidente du Medef était particulièrement confiante, quant à l’issue des discussions.
Pourquoi cette confiance ?
Lors de sa conférence mensuelle en octobre 2012, Laurence Parisot prédisait des hauts et des bas au cours de cette négociation, car il faudrait faire comprendre un certain nombre de points vitaux. Pour l’ex-Présidente du Medef, il fallait retravailler les contrats de travail. L’utilisation du CDD devrait être réduite, mais en même temps, des dispositions ou suggestions doivent permettre de rendre moins complexe le CDI. Ainsi, l’on pourrait considérablement diminuer l’impasse juridique dans lequel se retrouvent les entreprises à cause des règles juridiques qui encadrent le CDI.
Selon elle, cette situation est « à l’origine de la peur de l’embauche » qui constitue « un risque que les entreprises hésitent à prendre ». Durant cette conférence, elle a également réaffirmé sa volonté de soutenir le gouvernement. Le Président de la République avait en effet lancé le défi de relever la courbe du chômage dans un délai d’un an. Toutefois, elle pense qu’il « n’y aura d’inversion que si une politique économique qui met en œuvre un choc de compétitivité est rapidement lancée ». D’après ses propos, « il y a une dimension dans la compétitivité hors coûts qui est l’adaptabilité, la souplesse, la flexibilité, ce mot tabou, et c’est de cela que nous parlons dans la négociation avec les organisations syndicales ».
Pour Laurence Parisot, Louis Gallois devait préconiser un choc de compétitivité significatif à mettre en œuvre rapidement. Sans un choc de compétitivité de 30 milliards sur deux ans, la déception des chefs d’entreprises serait immense. L’ex-Présidente du Medef est donc restée très confiante sur l’issue de la troisième séance de négociation sur la flexisécurité qui s’est tenue en janvier 2013.
Que retenir de l’accord ?
Pour adapter les ressources humaines aux demandes complémentaires, l’analyse des parcours empruntés par les cadres présageait de nombreuses possibilités. L’on pouvait entrevoir ce que pourrait devenir la flexisécurité pour les cadres et la sécurisation de leur parcours professionnel. François Hollande avait en effet donné un délai de trois mois aux représentants du patronat et des salariés. Ce délai servirait à trouver un accord en vue de la réforme du marché du travail.
Après les nombreux blocages, ils sont arrivés à un compromis. Ainsi, il est proposé que la part patronale des cotisations chômage soit augmentée. Le contrat à temps partiel devra durer au moins 24 heures par semaine. Les droits rechargeables à l’assurance chômage devraient également être garantis. Le compromis intègre également le droit à la mobilité volontaire sécurisée. Cela permet aux salariés ayant plus de 2 ans d’ancienneté de découvrir un emploi dans une autre entreprise.
En outre, un compte personnel de chômeurs devra être mis en place et alimenté à raison de 20 heures par an. Les antagonistes proposent qu’il y ait des salariés dans les organes de décision. L’accord prévoit aussi un accès généralisé à une complémentaire santé collective. Concernant les entreprises, les licenciements seraient facilités et des accords de maintien d’emploi seraient disponibles. Il y aurait aussi une alternance entre périodes travaillées et périodes chômées.
La flexisécurité bientôt en France
La flexisécurité permettra donc aux employeurs d’avoir plus de facilité dans le licenciement des employés. Pour les employés, il permettra de bénéficier de plus d’indemnités de chômages pendant longtemps. Les entreprises pourront embaucher les salariés lorsqu’ils en ont besoin sans que cela n’affecte la société en cas de déclin futur. Quant aux salariés, ils n’auront plus peur d’accepter des contrats de travail temporaires et ils auront plus de facilité à trouver un autre emploi.
L’accord de flexisécurité a été approuvé par le patronat et trois syndicats en janvier 2013. Grâce à la loi de travail façonnée par le Président français Emmanuel Macron, le marché du travail aura plus de facilité. Il s’agira de prendre des ordonnances pour la réforme du Code du travail. On note également la volonté de réformer l’assurance chômage pour l’ouvrir aux salariés qui démissionnent. Cela constitue par ailleurs une forme de flexisécurité satisfaisante.
En quoi le portage salarial peut-il être une solution ?
Le portage salarial est une nouvelle forme d’emploi et un modèle novateur de flexisécurité. Sa flexibilité provient du fait qu’il est ouvert à tout le monde. Les jeunes, les seniors expérimentés ou encore les retraités actifs peuvent :
- choisir leurs missions en toute liberté ;
- négocier leurs prestations ;
- exercer selon le rythme qui leur convient ;
- concilier vie privée et épanouissement professionnel.
Le portage salarial est aussi sécurisé, car les personnes qui effectuent ce mode d’emploi sont salariées de la société de portage. Elles bénéficient ainsi de tous les avantages et protections applicables à ce statut. Avec ce type d’emploi ouvert à tous sans distinction, les convictions de Laurence Parisot retrouvent tout leur sens.
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