Bien souvent rattachée à la famille de la fourniture de services, la prestation intellectuelle est pourtant une activité à part entière qui comporte ses propres spécificités. Quelle est la définition exacte des prestations intellectuelles ? Quels types de métier sont concernés ? Quels sont les risques de ces activités ? Tour d’horizon…
Définition de la prestation intellectuelle
Fournir une définition précise n’est pas évident car il existe de nombreuses catégories de prestations de services. Cependant, dans les grandes lignes, on peut dire que la prestation de services intellectuels (ou PSI) est une activité dans laquelle la part de réflexion l’emporte sur la part de service. L’expertise de ces spécialistes implique souvent une grande part d’imagination et de créativité.
Le but de la prestation intellectuelle est de solutionner un problème donné, débloquer une situation, d’apporter des idées nouvelles ou de former des personnes dans un domaine précis. Vous l’aurez compris, en opposition à la prestation intellectuelle, on trouve donc naturellement les services manuels du type : plomberie, maçonnerie, transport de personnes, livraison de marchandises…
Les grands principes de la prestation intellectuelle
En plus d’être généralement rémunérée sous forme d’honoraires, la prestation intellectuelle répond aussi à 3 grands principes qui peuvent vous aider à mieux comprendre les contours de cette typologie de métier :
- Co-production: client et prestataire fonctionnent ensemble pour atteindre un objectif commun
- Sur-mesure: le prestataire adapte sa prestation à son client (enjeux, objectifs, contraintes, budget, planning…)
- Immatérialité: les résultats de la prestation ne sont pas palpables et ne peuvent être définis précisément
Quels métiers classer dans la catégorie des prestations intellectuelles ?
Ces prestations sont bien souvent exécutées en freelance et la mission effectuée pour le compte d’une entreprise ou bien d’un particulier. La prestation intellectuelle englobe par exemple les métiers suivants : architecte, comptable, notaire, conseiller fiscal, conférencier coach, formateur, facilitateur, conseiller stratégique ou encore consultant dans divers domaines d’activité.
Ces métiers sont pour la plupart fondés sur la parole et la confiance, le relationnel et l’échange. C’est pour cette raison notamment que les résultats attendus pour des prestations intellectuelles peuvent difficilement être mesurés.
Quelles qualités sont requises pour exercer dans le domaine de la prestation intellectuelle ?
La prestation intellectuelle est réservée à une certaine frange de travailleurs, notamment ceux qui possèdent déjà de l’expérience dans un domaine précis. On y retrouve un peu les mêmes profils que ceux des travailleurs indépendants, c’est-à-dire des séniors qui ont une expertise solide et des preuves tangibles de leur savoir-faire.
Prestation intellectuelle : une question d’obligation de moyens ou de résultats ?
Sauf accord préalable entre le prestataire et son client, la prestation intellectuelle relève plutôt d’une obligation de moyens. Un engagement de résultat peut être toutefois noté au contrat mais ce n’est pas chose courante dans le domaine. L’obligation de moyens couvrira par exemple tous les moyens mis en œuvre par le prestataire pour achever sa mission tandis que l’obligation de résultat le contraindra à remplir des objectifs dans un temps donné.
Il est également possible d’envisager une solution d’entre-deux qui combinent à la fois un engagement sur les moyens et les résultats. Ces points sont à définir en fonction du type de prestation intellectuelle achetée car par exemple, dans le cadre d’une formation ou d’un coaching, les résultats sont difficilement quantifiables.
Les différents risques liés à la prestation intellectuelle
Comme dans de nombreux autres domaines, la prestation intellectuelle présente des risques. Ces derniers concernent aussi bien le client que le prestataire. Pour le client, il lui est difficile d’opiner sur les meilleurs prestataires ou les meilleures entreprises du fait d’absences de preuves concrètes et tangibles caractérisant leur performance. Il peut être face à un grand risque de perte de son argent. En effet, généralement, le prestataire intellectuel n’est pas soumis à une obligation de résultat. Quant au prestataire, du fait des caractéristiques de son travail, il vit beaucoup plus isolé du monde et est moins connu de tous. Avoir une bonne réputation, trouver des références clients reconnues, se construire un portefolio solide, gagner en notoriété sur le marché… Tout ceci demande du temps et il peut s’avérer parfois difficile de convaincre et de remporter de nouveaux contrats.
La donnée « prix » des prestations intellectuelles
Bien que réservé à une certaine typologie de travailleurs, il n’en reste pas moins que ce marché se révèle concurrentiel. Pour le client, le facteur prix sera primordial, d’autant plus qu’il ne manque pas de choix pour sélectionner son partenaire et faire jouer la concurrence : travailleur indépendant, cabinet de conseil, entreprise de portage salarial, plateforme numérique collaborative… Bien sûr, si le prestataire est capable de fournir des références clients au sein de grands groupes par exemple, de prouver des résultats même simplement qualitatifs, le critère prix pourra être mis de côté au profit de la qualité de la mission achevée.
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