Environ 2,67 millions d’auto-entrepreneurs étaient recensés auprès de l’Urssaf en 2024. Souple, avantageux, soumis à des cotisations peu élevées, le régime séduit de nombreux actifs en quête d’indépendance. Vous hésitez entre auto-entrepreneuriat et portage salarial ? Le régime fiscal est l’une des principales différences entre les deux statuts. CEGELEM vous présente l’essentiel à retenir sur les impôts de l’auto-entrepreneur.
Auto-entrepreneur : une application par défaut du régime microfiscal
Tous les auto-entrepreneurs bénéficient du régime fiscal de la micro-entreprise, dit « microfiscal ». Il présente l’avantage d’une gestion administrative allégée, notamment en termes de comptabilité. Pour en bénéficier, vous devez respecter un plafond de chiffre d’affaires. Variable en fonction de l’activité exercée, il s’élève pour l’année 2025 à :
- 15 000 € pour des prestations de location de meublés de tourisme non classés.
- 77 700 € concernant les activités libérales, prestations de services, location de meublés classés.
- 188 700 € pour les activités commerciales ou d’hébergement.
Si les montants sont dépassés deux années consécutives, l’auto-entrepreneur est ensuite soumis au régime réel d’imposition de l’entrepreneur individuel pour son activité.
Bon à savoir : auto-entrepreneurs, pourquoi choisir le portage salarial ?
Un entrepreneur freelance en portage salarial bénéficie du régime salarié, avec le même niveau de protection sociale. ll n’a pas de contraintes de chiffre d’affaires et n’a pas à soucier de la gestion administrative de l’entreprise.
Impôts d’un auto-entrepreneur : quel abattement sur le chiffre d’affaires ?
En déduction de vos revenus, l’abattement forfaitaire sur chiffre d’affaires permet de réduire le montant de l’impôt sur le revenu à payer. Le taux d’abattement varie en fonction de la nature de l’activité exercée. Il atteint :
- 71 % du chiffre d’affaires concernant les activités commerciales et prestations de locations de meublés.
- 50 % si vous vous spécialisez dans les prestations de service (conseil, activité de formation, maintenance…).
- 34 % du chiffre d’affaires concernant les professions libérales.
Si vous exercez plusieurs activités en micro-entreprise, l’abattement est calculé de manière proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé pour chacune d’elles. Dans tous les cas, vous pouvez pratiquer une déduction d’un montant minimal de 305 euros.
Bon à savoir : impôts d’auto-entrepreneur, comment les déclarer ?
Votre chiffre d’affaires d’auto-entrepreneur doit être déclaré sur votre déclaration complémentaire 2042 C PRO (partie « Revenus industriels et commerciaux »), sans tenir compte de l’abattement micro-entreprise. Le document est à joindre à votre déclaration de revenus annuelle.
Versement fiscal libératoire : le choix de la simplicité
En complément du régime microfiscal, les auto-entrepreneurs en activité peuvent opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, avec leurs cotisations.
Le versement libératoire vous permet de le payer de manière mensuelle ou trimestrielle, avec vos cotisations sociales. Le paiement est effectué directement à l’Urssaf, selon une périodicité choisie par l’auto-entrepreneur.
Le versement vaut solde de tout compte. Autrement dit, l’administration fiscale ne pourra pas ensuite vous réclamer un paiement complémentaire sur les revenus de votre activité en micro-entreprise. Le montant à payer est calculé par l’application d’un taux forfaitaire selon le chiffre d’affaires. Il s’ajoute au taux habituel des cotisations, et s’élève à :
- 1 % sur les activités de vente de marchandises ou de fourniture de logement.
- 1,7 % sur les autres activités ou prestations commerciales.
- 2,2 % sur les activités libérales.
Le choix du versement libératoire est soumis à conditions de ressources. Le revenu fiscal de référence (RFR) du foyer fiscal de l’année N-2 ne doit pas dépasser un plafond, variable en fonction de la composition du foyer. Les revenus pour l’année 2024 devaient être inférieurs à:
- 28 797 € pour une personne seule.
- 57 594 € pour un couple.
- 86 391 € pour un couple avec deux enfants.
Afin de bénéficier de ce dispositif sur ses prochains revenus, l’entrepreneur doit formuler une demande auprès de l’Urssaf, sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr. Si vous souhaitez une application au 1er janvier, la requête doit être effectuée au plus tard le 30 septembre de l’année précédente.
Le régime de la micro-entreprise est un dispositif très attractif pour les créateurs. Il ne vous apporte cependant pas une sécurité comparable au statut de salarié. Le portage salarial en freelance vous permet de bénéficier du meilleur des deux mondes : contactez CEGELEM pour en savoir plus.
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