Le freelancing poursuit sa marche en avant et gagne sans cesse de nouveaux adeptes. Mais si ce choix est rarement regretté, la réalité est souvent plus complexe qu’il n’y paraît. Entre incertitudes et fragilité du statut, le freelance est souvent mal préparé et l’accompagnement insuffisant. Retour sur la face cachée du freelancing.
Désir d’autonomie, recherche de flexibilité, quête de sens ou goût d’entreprendre… les raisons qui poussent à se lancer comme freelance sont bien connues. Dans un monde du travail en plein bouleversement, de plus en plus d’employés, de cadres ou de jeunes diplômés sont tentés par l’aventure entrepreneuriale pour proposer leurs services comme indépendants.
Et le résultat est presque toujours à la hauteur des attentes. C’est ce que montre une récente étude réalisée par CEGELEM, en partenariat avec Les Echos Etudes. Parmi les 270 freelances interrogés par l’institut, 85% assurent être satisfaits de leur statut. Plus de 40% se disent même « très satisfaits ». Un chiffre élevé qui montre que ce choix est rarement regretté. Mais derrière ce satisfecit presqu’unanime, la situation n’est pas toujours aussi facile qu’espérée.
Le grand écart des revenus
L’étude pointe notamment les écarts de revenus entre les freelances. Plus d’un tiers des freelances interrogés déclarent gagner moins de 2 000 € brut par mois. Il s’agit en grande partie de micro-entrepreneurs, qui pratiquent des tarifs journaliers inférieurs à 300 euros, ou qui cherchent avant tout un complément de revenu.
31% des sondés gagnent entre 2 000 € et 4 000 € brut par mois. Leur profil est assez varié, avec une sur-représentativité de femmes parmi cette population.
Enfin, 30% du panel perçoit des revenus supérieurs à 4 000 € brut. Ce sont surtout des hommes, âgés de plus de 50 ans, et qui sont freelances depuis au moins deux ans, souvent plus de 5 ans. Ces profils hautement qualifiés sont « price makers » : ils pratiquent des tarifs journaliers moyens (TJM) supérieurs à 700€ pour l’essentiel, faisant valoir des expertises très recherchées par les entreprises, dans les domaines du conseil en stratégie par exemple. Ils ont pour la plupart créé une entreprise individuelle ou une société. Moins du quart exercent sous le régime de micro-entrepreneurs.
Faible protection sociale
Au-delà du niveau de rémunération, les freelances ne sont pas tous armés de la même manière pour affronter les difficultés du quotidien. Car l’aventure entrepreneuriale ressemble bien souvent à un parcours semé d’embûches. Au premier rang des difficultés misent en lumière par l’étude « Freelance et portage : la nouvelle révolution », l’insécurité financière pèse sur un freelance sur deux. L’autre gros point noir, pour 41% des sondés, est leur faible couverture sociale (chômage, garantie prévoyance…). Cette protection sociale limitée, bien que variable selon le statut juridique choisi, les rend plus vulnérables aux aléas de la vie. En troisième position, la nécessité de devoir trouver ses propres clients est vécue comme une contrainte pour près d’un tiers des indépendants.
Représentant chacun un poids équivalent avec 22% des réponses, les autres inconvénients majeurs exprimés par les freelances concernent le niveau de rémunération, la surcharge administrative et comptable qu’implique le statut d’indépendant et le sentiment d’être isolé. Une part non négligeable des freelances (20%) souligne également l’accès moins aisé au logement, l’irrégularité des revenus et la protection sociale limitée du statut de freelance étant généralement jugées trop risquées par les banques et les bailleurs.
Des solutions existent
Le freelance se sent souvent seul et démuni face aux difficultés du quotidien. Pourtant, des solutions existent. Parmi elles, le portage salarial offre une alternative particulièrement bien adaptée, mais encore méconnue des freelances. L’enquête menée par CEGELEM révèle ainsi qu’un tiers des indépendants connaissent très mal, voire pas du tout ce statut. Ce chiffre grimpe à 47% chez les moins de 35 ans. 21% disent le connaître dans les grandes lignes mais pas précisément, pour moins de la moitié seulement qui pense très bien le connaître.
Et pourtant, les avantages sont nombreux. Le plus unanimement reconnu, cité par 58% des indépendants, est le gain de temps que permettent les sociétés de portage en gérant les tâches administratives et comptables pour le salarié porté. Le deuxième intérêt, mentionné par 54% des répondants, est qu’il permet de bénéficier des mêmes couvertures sociales que les salariés.
Le fait que certaines sociétés de portage proposent une avance sur salaire en cas de retard de paiement du client constitue également un point fort pour 22% des indépendants. Du côté des inconvénients perçus, ils concernent surtout l’existence de frais de gestion, mentionné par 64% des répondants, et l’impact sur la rémunération (44%).
Face à cette demande croissante, tous les freelances ne sont pas armés de la même manière. Car l’aventure entrepreneuriale est souvent un parcours semé d’embûches. Au premier rang des difficultés, l’insécurité financière pèse sur un freelance sur deux. L’autre gros point noir, pour 41% des sondés, est leur faible couverture sociale (chômage, garantie prévoyance…).
L’étude montre que l’essentiel des indépendants sont satisfaits de leur statut de freelance. Pour autant, leur vie est loin d’être de tout repos. Les difficultés qu’ils rencontrent dans la gestion de leur activité sont nombreuses. La première d’entre elles, mentionnée par plus d’un freelance sur deux, est l’insécurité financière. L’irrégularité des revenus et la gestion des délais de paiement font, en effet, partie du quotidien de beaucoup de freelances. L’autre gros point noir est la faible couverture sociale (chômage, garantie prévoyance…) que subissent les travailleurs indépendants. C’est un problème majeur pour 42% des sondés, cette protection sociale limitée, bien que variable selon le statut juridique choisi, les rendant plus vulnérables aux aléas de la vie. En 3e position, la nécessité de devoir trouver ses propres clients est vécue comme une contrainte pour près d’un tiers des indépendants.
Représentant chacun un poids équivalent avec 22% des réponses, les autres inconvénients majeurs exprimés par les freelances concernent le niveau de rémunération, la surcharge administrative et comptable qu’implique le statut d’indépendant et le sentiment d’être isolé.
Une part non négligeable des freelances (20%) souligne également l’accès moins aisé au logement, l’irrégularité des revenus et la protection sociale limitée du statut de freelance étant généralement jugées trop risquées par les banques et les bailleurs.
Des solutions existent:
Parmi elles, le portage salarial offre une alternative particulièrement bien adaptée mais encore méconnue des freelances. L’enquête révèle ainsi qu’un tiers des indépendants connaissent très mal, voire pas du tout ce statut. Ce chiffre grimpe à 47% chez les moins de 35 ans. Et pourtant, les avantages sont nombreux. Le plus unanimement reconnu, cité par 58% des indépendants, est le gain de temps que permettent les sociétés de portage en gérant les tâches administratives et comptables pour le salarié porté. Le deuxième intérêt, mentionné par 54% des répondants, est qu’il permet de bénéficier des mêmes couvertures sociales que les salariés.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne 0 / 5. Nombre de votes 0