Avoir le statut de freelance est le souhait de nombreux professionnels. En effet, lorsque vous êtes travailleur indépendant, vous devenez votre propre patron. Si l’offre est très alléchante, est-il possible de facilement devenir freelance en France ? Quelles sont les démarches à remplir pour devenir travailleur indépendant ? Et surtout, quel statut choisir ?
Au cas où vous vous poseriez tant de questions, voici un guide qui propose de répondre à chacune d’elles. Dans les lignes à venir, vous saurez tout de l’activité de freelance. Vous en apprendrez plus sur les freins, les motivations et les efforts que vous devez faire afin de trouver des clients.
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Le titre de freelance est celui qui est attribué à un travailleur qui mène ses activités comme il l’entend. Une autre particularité du freelance est qu’il n’emploie pas de salariés. Si ce professionnel fait preuve d’autonomie, c’est parce qu’il est capable :
- De prospecter ses propres clients grâce à ses qualifications ;
- De négocier ses propres frais ;
- D’organiser librement ses heures de travail.
Combien y a-t-il de freelances en France ?
D’après les données recueillies auprès de l’OCDE, en 2018, la France comptait 930.000 freelances. Mais selon les prévisions d’Eurostat, ce nombre pourrait augmenter de près de 32 % dans les cinq prochaines années. En effet, à l’heure actuelle ce sont près de 50.000 professionnels qui décident de devenir des freelances chaque année. Si ces chiffres ne vous impressionnent pas tant que ça, c’est parce que le sens large du terme freelance n’a pas été pris en compte. En effet, s’il faut intégrer les travailleurs indépendants au sens statutaire, ceux qui cumulent le statut de salarié et celui de travailleur indépendant, les sociétés unipersonnelles, les coopératives d’activité et d’emploi, sans oublier ceux qui font du portage salarial, le nombre total de freelances présents sur le territoire français avoisine 3 millions.
Le freelance est-il réellement indépendant ?
Il existe différentes sortes de travailleurs indépendants. Dès lors, quand on parle de freelance, il est important de distinguer chacun de ces professionnels. Pour cela, le cabinet McKinsey a mené une étude en Europe et aux États-Unis. Il en ressort que 4 types de travailleurs indépendants peuvent être distingués.
- Les agents libres : 30 % des freelances sont des agents libres. Ils ont fait le choix de travailler en tant qu’indépendants. Leurs prestations constituent leur source de revenus principale ;
- Les travailleurs indépendants occasionnels : Ils sont au nombre de 40 %. Ils ont fait le choix de compléter leurs revenus principaux avec cette activité secondaire ;
- Les travailleurs réticents : Ils sont au nombre de 14 %. Ils n’ont pas d’autre choix que d’être des freelances, car cette activité est leur source de revenus principale ;
- Les travailleurs piégés : Ils sont 16 %. La particularité des travailleurs piégés est qu’ils n’ont pas d’autre choix que de travailler en tant que freelance afin de compléter leur principale source de revenus.
Qui peut devenir freelance ?
Aujourd’hui, tous ceux qui le désirent peuvent devenir des freelances. Toutefois, les postes qui sont les plus recherchés sont ceux qui ont rapport aux nouvelles technologies. En effet, l’activité de freelance aura plus de facilité à être menée si vous êtes un expert dans le domaine de l’informatique ou dans les métiers créatifs. Le statut de freelance vous conviendra alors si vous êtes développeur web, chef de projet, data analyse, rédacteur, graphiste, designer, illustrateur, etc. Aujourd’hui, le freelancing touche de nombreuses activés. Parmi elles, vous avez le marketing, les ressources humaines, la formation, la vente, l’immobilier ou encore la comptabilité. Il faut également savoir que le freelancing intéresse beaucoup plus les jeunes et les seniors. Selon une étude, près de 60 % des freelances ont moins de 35 ans et près de 17 % ont plus de 45 ans.
Où travaille le freelance ?
L’un des avantages du métier de freelance est que vous pouvez travailler un peu partout. Toutefois, la plupart de ces professionnels choisissent ce lieu en fonction de leur métier. De nombreux freelances préfèrent travailler chez leur client. D’autres préfèrent le faire de chez eux ou depuis un espace de coworking. Notez également qu’une poignée de freelances appliquent les trois solutions à la fois. Ils passent donc 50 % de leur temps chez eux, 25 % dans un espace de coworking et le temps restant chez le client.
Travailler chez le client
Travailler dans les locaux de leurs clients est une solution que de nombreux freelances adoptent. Dans ce cas, celui-ci a le titre de consultant en régie. Il faut savoir que cette option est également intéressante pour les freelances qui souhaitent être entourés.
Travailler à domicile
Cette solution est très avantageuse, car vous n’aurez pas besoin de sortir avant de travailler. Elle a permis le développement du télétravail. Toutefois, travailler à domicile comporte certains risques. En effet, avec le temps, le freelance peut souffrir de solitude, car il se sentira coupé du reste du monde. De plus, celui-ci devra savoir gérer son temps et surtout ne pas se laisser distraire.
Travailler dans un espace de coworking
Les espaces de coworking sont des endroits dans lesquels n’importe qui peut venir travailler. Ce lieu convient particulièrement au freelance qui se sent coupé du monde lorsqu’il reste à la maison. Même s’il vous faudra dépenser une modique somme d’argent pour avoir une place, les espaces de coworking rencontrent beaucoup de succès, car ils permettent de faciliter les échanges.
Pourquoi choisir le statut de freelance ?
Les raisons qui peuvent vous pousser à devenir freelance sont nombreuses. En effet, aujourd’hui, le statut de freelance plaît à plusieurs professionnels, car :
- Ils bénéficient de la liberté d’organiser leur temps : Près de 35 % des freelances sont contents de pouvoir choisir les moments où ils sont le plus aptes à travailler ;
- Ils jouissent d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle : 27 % des freelances avouent avoir plus de temps à consacrer à leur famille et notamment à leurs enfants qu’ils voient plus souvent ;
- Ils profitent d’un meilleur épanouissement personnel : 14 % des freelances se sentent beaucoup plus épanouis dans leur vie et dans leur travail ;
- Ils produisent de meilleurs résultats : 13 % des freelances constatent que la qualité de leur travail ainsi que la quantité abattue est plus importante que lorsqu’ils étaient salariés ;
- Ils peuvent augmenter leurs revenus : Pour 7 % des travailleurs indépendants, ce statut est le meilleur lorsque vous souhaitez augmenter vos revenus. Ici, vous n’aurez pas à négocier avec votre patron, mais simplement à travailler plus.
Si le fait de devenir freelance vous intéresse, il est également important de savoir que ce statut possède des contraintes et de nombreux risques. Il ne s’agit donc pas de devenir freelance parce que vous souhaitez uniquement jouir de la liberté. Avant de vous lancer, le mieux serait de chercher des raisons valables. Celles-ci vous permettront de ne pas vous décourager si vous traversez des moments de doute. Parmi les principales motivations des freelances vous avez :
- Le fait de travailler dans un domaine qui vous passionne ;
- L’autonomie dans l’organisation de vos tâches quotidiennes ;
- La possibilité de choisir vos clients ainsi que votre lieu de travail ;
- La possibilité de définir vos heures de travail ;
- Ne plus entretenir de relation employé-employeur ;
- Arriver à mieux concilier vie privée et vie professionnelle ;
- Être payé au juste prix ;
- Pouvoir vous déplacer autant que vous le désirez.
Avec autant de motivations, n’importe qui voudrait devenir freelance. Toutefois, ce statut possède de très gros inconvénients. Les principaux sont :
- L’insécurité de l’emploi : Aujourd’hui, près de 18 % des sondés parlent de l’insécurité de l’emploi qui est une réalité à laquelle ils sont constamment confrontés ;
- La crainte d’une baisse de revenus : Pour 17 % la crainte d’une baisse de revenu est un souci permanent. En effet, en tant que freelance, c’est à vous de chercher et de trouver vos clients. Ne pas trouver de missions équivaut à ne pas gagner d’argent ;
- Ne pas arriver à trouer l’équilibre en vie privée et vie professionnelle : Pour 15 % des sondés, il est parfois difficile de trouver le bon équilibre, car lorsque vous êtes salariés, vous avez des heures de travail bien définies. Mais en tant que freelance, vous pouvez travailler deux fois plus, ce qui empiétera sur votre vie de famille ;
- La gestion administrative : Le statut de freelance implique qu’en dehors du travail, vous devrez vous occuper de nombreuses tâches administratives et comptables. Pour 14 % des personnes interrogées, cela suffit à les rebuter ;
- Ne pas savoir de quoi sera fait demain : Pour 11 % des personnes enquêtées, le manque de visibilité sur les missions à venir est un problème majeur.
Notez que pour environ 8 % des personnes enquêtées, le fait d’être mobile est plus une contrainte qu’un avantage.
En réalité, devenir freelance, n’est pas aussi simple que de nombreux professionnels le croient. Si vous endossez ce statut, vous devenez automatiquement responsable du choix de vos missions, de vos tarifs et de votre emploi du temps. En d’autres termes, vous serez seul à tout gérer. Dès lors, pour survivre, il est important que vous possédiez certaines aptitudes, notamment la capacité de vous prendre en charge, mais aussi de savoir gérer le stress.
Quelles compétences faut-il posséder afin de devenir freelance ?
Si vous envisagez de devenir freelance, il est primordial que vous soyez compétent dans votre domaine d’activité. Pour cette raison, vous devez impérativement mettre à jour vos compétences. Autrement, très peu de clients vous solliciteront.
Il est également important de savoir que les freelances ont la possibilité de développer d’autres compétences en suivant des formations par exemple. Celles-ci leur permettront de faire de meilleures prospections commerciales, d’apprendre à mieux organiser leur emploi du temps ou encore d’acquérir les bases en matière de gestion des entreprises.
Développer ses compétences
Le statut de freelance nécessite que vous soyez un expert dans votre secteur d’activité. D’ailleurs, c’est cette compétence qui vous permettra de décrocher vos premiers contrats. C’est dans l’optique de développer un certain savoir-faire que la majorité des freelances commencent leur carrière en tant que salarié.
Notez que vous pouvez démarrer votre carrière professionnelle en tant que travailleur indépendant. Mais puisque vous n’aurez ni expérience professionnelle ni référence, la tâche sera encore plus ardue. Dans de telles conditions, faire preuve de motivation et de détermination sera le seul moyen dont vous disposerez afin de vous faire un nom.
Apprendre à se vendre
En tant que freelance, il vous faudra impérativement développer des compétences d’agent commercial. Vous devrez faire de votre mieux pour vous vendre. Que vous ayez la vente dans le sang ou que vous soyez quelqu’un d’assez timide, apprendre à vous vendre est la seule solution si vous souhaitez signer des contrats.
Vous devrez donc travailler sur les éléments suivants :
- Apprendre à développer un discours commercial ;
- Apprendre à présenter ses services et son expertise de manière professionnelle ;
- Apprendre les règles de la négociation.
Une technique très simple pour bien vous vendre est d’avoir un profil sur les réseaux sociaux. Dès lors, chaque fois que vous finirez ou commencerez une mission, vous devrez l’actualiser. En effet, plus vous ferez parler de vos succès et plus vous aurez de chances de trouver de nouveaux clients.
Apprendre à s’organiser
Savoir gérer son temps est l’une des clés du travail de freelance. En effet, en tant que travailleur indépendant, il vous faudra trouver du temps pour toutes les tâches relatives à votre activité. Bien évidemment, celles-ci doivent être effectuées sans la moindre bévue. Être très organisé est donc nécessaire si vous souhaitez vous en sortir.
Si vous travaillez sur différents projets à la fois, sans une bonne organisation, vous ne pourrez pas les livrer dans les délais impartis.
Apprendre à gérer une entreprise
En tant que freelance, vous avez la possibilité de choisir différents statuts. Parmi eux, certains nécessitent que vous possédiez d’excellentes compétences en gestion des entreprises. Si vous décidez par exemple de créer votre entreprise unipersonnelle, suivre des cours de gestion financière, et de droit est obligatoire.
Notez que les compétences en gestion des entreprises ne seront pas nécessaires si vous optez pour le portage salarial. Dans ce cas, vous aurez la possibilité de déléguer les tâches administratives afin de vous concentrer sur votre cœur de métier.
Pourquoi faut-il choisir un statut en freelance ?
Choisir un statut est très important lorsque vous êtes un freelance. En effet, cela vous permettra d’éditer vos factures. Vous l’ignorez sans doute, mais tant que vous ne disposerez pas d’un numéro SIRET, le règlement de vos factures sera impossible.
Notez que si vous faites du portage salarial, la structure qui s’occupe de vos tâches administratives pourra émettre des factures en votre nom.
Quel statut choisir en tant que freelance ?
Lorsque vous êtes un travailleur indépendant, vous avez le choix entre de nombreux statuts juridiques. Votre entreprise peut alors avoir le statut de micro-entreprise, de société unipersonnelle, de coopérative d’entreprise ou de maison d’artistes. Il faut savoir que vous pouvez également opter pour le portage salarial.
Contrairement à ce que certains professionnels pensent, il n’existe pas de meilleur statut pour travailler en tant que freelance. Chacun d’entre eux possède des avantages ainsi que des inconvénients. Afin de choisir celui qui vous convient le mieux, il faudra prendre en compte votre situation personnelle et professionnelle.
La micro-entreprise
Créer une micro-entreprise vous permettra de profiter de nombreux avantages. Voici les plus importants :
- Cette solution fait partie des plus simples ;
- Les charges sociales sont peu élevées ;
- Vous bénéficiez d’une exonération de la TVA.
Opter pour le statut de micro-entreprise est un avantage certain, d’autant plus que vous bénéficierez d’une gestion administrative qui est allégée. En effet, la seule obligation que vous avez est de tenir un journal dans lequel sera transcrit l’historique de vos ventes et de vos achats. En ce qui concerne le règlement des cotisations sociales et autres taxes, il vous suffira d’effectuer un versement unique. Celui-ci sera proportionnel au chiffre d’affaires que vous réaliserez. Le montant à verser s’élève à 22 % lorsque vous menez une activité de service. À cela, il faudra rajouter 0,2 % comme financement de vos droits à la formation professionnelle. Notez que le fait d’être exonéré de la TVA est un avantage majeur, notamment lorsque vous travaillez avec des particuliers. Dans ce cas, vous leur proposerez des prix qui sont beaucoup plus attractifs. Toutefois, si vous dépassez 34.400 euros de revenus par an, vous serez obligé d’intégrer la TVA à vos factures. La somme devra impérativement être reversée au contribuable. Si le statut de micro-entreprise est avantageux, il possède également des inconvénients. En voici quelques-uns :
- Votre chiffre d’affaires est plafonné à 72.600 euros : Lorsque votre revenu excède 72.600 euros, vous devez basculer sur le régime de l’entreprise individuelle. Vous ne bénéficierez donc plus des avantages comme l’allègement des charges ;
- Vous ne bénéficiez que d’une faible protection sociale : Lorsque vous créez une micro-entreprise, vous êtes affilié à la sécurité sociale des indépendants (SSI). Toutefois, il faut savoir que ce service est très souvent critiqué pour ses dysfonctionnements et ses insuffisances. Vous n’aurez par exemple pas droit à l’assurance chômage ;
- Une responsabilité illimitée de votre patrimoine : Lorsque vous optez pour le statut de micro-entreprise, vos biens sont saisissables par vos créanciers. Toutefois, si vous vous déclarez en tant qu’entreprise individuelle à responsabilité limitée, une distinction sera faite entre vos biens personnels et votre patrimoine professionnel ;
- Vous n’avez pas la possibilité de récupérer la TVA lorsque vous effectuez des achats : En tant que micro-entreprise, vous ne récupérerez pas la TVA sur vos achats et autres frais professionnels. De plus, il vous sera impossible de déduire vos frais de votre bénéfice.
La société unipersonnelle
Créer une société unipersonnelle est également une solution lorsque vous souhaitez devenir freelance. Celle-ci peut prendre la forme d’une Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou la forme d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Cette alternative possède également de nombreux avantages :
- Aucun plafond de chiffre d’affaires ;
- Une responsabilité qui s’étend uniquement à votre patrimoine professionnel ;
- La possibilité de déduire vos frais professionnels ;
- La possibilité de vous associer en cas de développement de vos activités.
Comme inconvénients des sociétés unipersonnelles, vous avez :
- De nombreuses obligations comptables, sociales et juridiques ;
- Des frais plus élevés ;
- L’absence d’une couverture en cas de chômage.
Il faut savoir que la création d’une société unipersonnelle n’est pas aussi facile que celle d’une micro-entreprise. En effet, vous devrez remplir des formalités telles que :
- S’occuper de la rédaction des statuts de la société et de son enregistrement aux impôts ;
- Remplir et envoyer le formulaire de création d’entreprises ;
- Ouvrir un compte bancaire professionnel au nom de la structure ;
- Publier un avis de constitution dans le journal des annonces légales ;
- Faire parvenir vos statuts au greffe du tribunal du commerce.
En dehors de ces obligations, vous devrez également tenir une comptabilité à jour, déposer vos comptes, effectuer vos déclarations sociales, déclarer votre TVA ainsi que votre impôt sur les bénéfices. Si l’ensemble de ces tâches semble trop compliqué pour vous, il est possible de contacter un expert-comptable. Toutefois, assurez-vous qu’il vous offre une prestation de qualité, car vis-à-vis de la loi, c’est votre responsabilité qui est engagée. Si le fait de créer une société unipersonnelle vous revient plus cher, il faut savoir que le montant de vos cotisations sera également plus élevé. Toutefois, l’option de la société unipersonnelle peut s’avérer utile si :
- Le montant de vos frais professionnel est élevé ;
- Vous envisagez d’acheter du matériel, ou de louer de nouveaux bureaux ;
- Si vous souhaitez engager du personnel.
Dans ce cas, l’ensemble de ces charges sera déduit de votre bénéfice.
Le portage salarial
Opter pour le portage salarial est également envisageable si vous souhaitez devenir freelance. En effet, depuis l’année 2017, le portage salarial est considéré comme une alternative très intéressante si vous souhaitez créer votre entreprise. Cela vous évitera de créer une micro-entreprise ou une société unipersonnelle. Pour faire du portage salarial, il vous suffira de choisir parmi l’une des nombreuses structures qui proposent ce service. Dès lors, celle-ci servira d’intermédiaire entre vous et vos clients. Notez que lorsque vous faites du portage salarial vous signez un contrat de travail avec l’entreprise de votre choix. Vous aurez alors le statut de salarié porté. Aujourd’hui, cette solution offre de nombreux avantages. En effet, elle se démarque des autres par le fait que :
- Elle est simple ;
- Elle vous octroie la même protection sociale que celle d’un salarié classique ;
- Vous bénéficiez d’un accompagnement administratif, juridique et commercial de qualité.
En effet, lorsque vous faites du portage salarial, c’est avant tout pour que des professionnels se chargent de la gestion administrative de votre activité. Vous n’aurez donc pas à vous inquiété pour ce qui est de la signature des contrats avec les clients, l’édition, le traitement et l’archivage de vos factures, le recouvrement des dettes, l’établissement de vos bulletins de salaire, ainsi que de nombreuses autres tâches. Un autre avantage du portage salarial est que vous aurez la chance de préserver votre patrimoine. En effet, grâce à votre statut de salarié, votre patrimoine personnel sera protégé, peu importe les circonstances. Notez qu’une fois que vous serez en fin de carrière, vous bénéficierez d’une retraite. Le portage salarial vous permettra aussi de jouir d’une assurance en responsabilité civile et professionnelle. Parmi les nombreux avantages du portage salarial, il y a le fait que votre société de portage salarial est en mesure de vous rembourser vos frais professionnels. Vous n’aurez donc aucun mal à optimiser vos revenus, car ces remboursements seront en dehors des cotisations sociales. Afin de satisfaire les freelances les plus exigeants, plusieurs sociétés de portage salarial proposent différents dispositifs vous permettant de faire de l’optimisation. Vous avez par exemple l’accès à des plans d’épargne, l’achat de chèques emploi service ou encore l’attribution de chèques cadeaux. En somme, travailler avec une société de portage salarial est intéressant, notamment pour les freelances qui ne souhaitent pas souffrir d’isolement. En plus de l’aider dans ses tâches du quotidien, ces hommes et ces femmes pourront aussi lui proposer des formations ainsi que des opportunités d’affaires. En effet, opter pour le portage salarial, c’est également accéder à un très grand réseau composé de professionnels et surtout de clients.
Comme chacun des statuts, le portage salarial ne possède pas que des avantages. Les inconvénients majeurs du portage salarial sont :
- Le fait qu’il soit limité à certains métiers ;
- Le coût de la prestation.
En effet, si cette alternative semble très intéressante, elle n’est pas ouverte à tous les métiers. Il faut savoir que le portage salarial se limite exclusivement aux activités de service. Si vous offrez des services à la personne, vous ne pourrez pas en profiter. Ce sera également le cas, si vous êtes dans un métier réglementé comme celui d’avocat, de notaire ou autres. Les spécialistes de l’achat et de la vente de marchandises auront également du mal à travailler en portage salarial. De plus, il est important de prendre en compte le coût de la prestation, car lorsque vous faites du portage salarial, vous payez une redevance à la structure qui s’occupe de vos tâches administratives.
De nombreux freelances l’ignorent, mais les prix au niveau des entreprises de portage salarial peuvent varier. Certaines entreprises prélèvent 5 % de votre chiffre d’affaires hors-taxe, tandis que d’autres vont jusqu’à 10 %.
La coopérative d’activité et d’emploi
La coopérative d’activité et d’emploi est une solution envisageable lorsque vous avez un projet et que vous souhaitez le tester en toute sécurité. Choisir la CAE vous permettra de profiter d’avantages assez intéressants. En effet, vous aurez droit à :
- Un accompagnement sur mesure ;
- L’ensemble des avantages qu’offre le statut de salarié ;
- La prise en charge de vos tâches administratives ;
- La possibilité de quitter la coopérative d’activité et d’emploi à n’importe quel moment.
Afin de vous accompagner dans la réussite de votre projet, la CAE propose de vous faire suivre par un coach. Celui-ci vous conseillera et vous aidera à faire décoller votre projet. Notez que le coach doit être un salarié de la coopérative. La CAE et le portage salarial ont de nombreux points en commun. En effet, elles permettent toutes le deux au freelance de toucher un salaire à la fin du mois, mais aussi de bénéficier d’une couverture sociale.
Il est toutefois important de savoir que lorsque vous envisagez de quitter la coopérative, votre trésorerie vous sera reversée. Si la CAE est l’idéal lorsque vous souhaitez lancer votre projet en toute sécurité, elle possède toute de même des inconvénients. Vous avez par exemple :
- Produire un certain chiffre d’affaires avant de prétendre à un CDI ;
- Le paiement des frais de structure ;
- Le fait que toutes les activités ne soient pas autorisées.
Afin de bénéficier d’un CDI et donc d’être en mesure de toucher un salaire, le freelance devra impérativement réaliser un chiffre d’affaires d’environ 1000 euros par mois. En effet, ce n’est qu’en atteignant ce montant que la coopérative pourra stocker ses revenus.
Notez qu’au moment où vous commencerez à percevoir un salaire, vous devrez payer pour les cotisations sociales ainsi que pour les frais de structure. L’ensemble équivaudra à 10 % de votre chiffre d’affaires.
Tout comme le portage salarial, la CAE ne permet pas à tous les professionnels de jouir d’un accompagnement. En effet, les personnes menant une activité réglementée par exemple ne pourront pas passer par la CAE. Il en sera de même pour les activités qui nécessitent un bail commercial ou des investissements assez élevés.
Quelles sont les démarches à entreprendre afin de devenir freelance ?
Si vous souhaitez devenir freelance, vous devez impérativement remplir certaines démarches. Toutefois, il est important de savoir qu’elles dépendront du statut que vous aurez choisi.
Micro-entreprise
Si vous souhaitez devenir auto-entrepreneur, vous n’aurez pas à vous compliqué la tâche. En effet, l’ensemble des démarches se fait sur internet. Il ne suffira alors que de quelques clics pour vous inscrire.
Société unipersonnelle
Peu importe le type de société unipersonnelle que vous souhaitez créer, il vous faudra ouvrir un compte bancaire au nom de la structure et y déposer le capital minimum qui est de 1 euro. La phase suivante consistera à créer la société puis à publier sa création dans un journal d’annonces légales. La dernière étape consistera à déposer les statuts que vous aurez rédigés au greffe du tribunal de commerce.
Portage salarial
En ce qui concerne le portage salarial, il faut savoir que les démarches sont très simples. Il vous suffira de signer une convention de portage ainsi qu’un contrat de travail avec la société de portage que vous aurez sélectionné. La structure s’occupera alors de l’ensemble des démarches administratives.
Coopérative d’activité et d’emploi
Si vous envisagez de rejoindre une CAE, la seule démarche que vous aurez à réaliser sera de signer un contrat d’appui aux projets d’entreprise. Celui-ci est valable pendant 1 an et est renouvelable 2 fois.
Quelles sont les aides financières auxquelles ont droit les freelances ?
Lorsque vous souhaitez vous lancer en tant que freelance, vous avez droit à des aides financières. À vrai dire, il en existe plusieurs. Les principales sont l’ACRE, l’ARCE et le maintien des allocations ARE.
L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE)
L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise est en réalité une exonération partielle des cotisations sociales. Le freelance y aura droit pendant un an. Pour cela, il doit créer une entreprise individuelle ou une société.
Notez que pour profiter de cette aide, le freelance doit disposer de plus de 50 % du capital de son entreprise. Autrement, il doit en être le dirigeant et détenir 33 % du capital.
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprises (ARCE)
Cette aide est celle que vous attribue Pôle Emploi. Lorsque vous souhaitez en profiter, vous devez nécessairement être bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Il vous faudra également avoir déjà obtenu l’ACRE.
Bénéficier de l’ARCE revient à percevoir 45 % de vos allocations chômage sous fourme de capital. Dans ce cas, vous recevez 50 % de la somme à la création de votre entreprise, puis les 50 % restants 6 mois plus tard.
Maintien des allocations ARE (Aide au retour à l’emploi)
Il est possible de continuer à percevoir les allocations ARE même si vous avez déjà créé votre entreprise. Notez que lorsque vous touchez déjà un salaire, vous perdez 70 % du montant brut de vos ARE. Afin de toucher les ARE, il est important d’actualiser votre situation auprès de Pôle Emploi.
Si vous créez une micro-entreprise, il est possible de bénéficier de l’ARE. Mais dans ce cas, le montant déduit sera équivalent à la moitié de votre chiffre d’affaires si vous offrez des prestations de services.
Les freelances doivent-ils souscrire à une assurance ?
Il est possible que le freelance doive souscrire à une assurance. Toutefois, cela dépendra de la nature de son activité. Lorsque le freelance travaille à domicile par exemple, souscrire à une assurance n’est pas nécessaire. Cependant, il est souvent recommandé d’opter au moins pour l’assurance responsabilité civile et professionnelle. Dans ce cas, le freelance sera protégé des dommages causés aux tiers que ceux-ci soient corporels, matériels ou immatériels.
Au cas où vous travailleriez dans les locaux de vos clients, il est possible qu’ils exigent que vous souscriviez à une assurance Responsabilité civile et professionnelle. Pour cela, ils l’inséreront dans votre contrat de service. Notez pour certains freelances, souscrire à une assurance RC Pro relève d’une obligation légale. Cet aspect concerne les professionnels du droit, de la santé, les entreprises de construction, les professionnels de l’immobilier, les entreprises spécialisées dans le transport des biens, des personnes et du tourisme.
Si vous travaillez dans le BTP par exemple, souscrire à une assurance décennale s’avère également nécessaire. Vous serez alors couvert en cas de dommages affectant la construction, au point de la rendre impropre à sa destination.
Comment démarrer votre activité de freelance ?
Contrairement à ce que de nombreuses personnes peuvent penser, devenir freelance n’est pas une décision à prendre sur un coup de tête. En effet, elle doit être mûrement réfléchie. Avant de l’envisager, il est important d’analyser la demande dans votre secteur d’activité. Vous devrez également avoir déjà mis en place une stratégie de développement de votre prospection afin de trouver de nouvelles missions.
N’ayant des liens de subordination avec personne, ce sera à vous de trouver vos clients, de fixer les prix de vos services, mais aussi les règles du contrat. Si vous envisagez vraiment de devenir freelance, il faudra vous poser ces trois questions :
- Quels services vendez-vous ?
- Qui sont vos clients ?
- À quel prix vendez-vous vos services ?
Afin de vous faciliter la tâche dès le démarrage de votre activité, il est important de développer votre prospection. Dès lors, vous arriverez à plus vite trouver des clients. Pour cela, n’oubliez pas de :
- Être facilement identifiable sur internet lorsqu’un client lancera une recherche ;
- Être en mesure de prouver à vos futurs clients que vous êtes l’homme de la situation.
Toutefois, arriver à ce résultat ne sera pas de tout repos. En effet, il vous faudra :
- Être présent sur les réseaux sociaux ;
- Soigner votre profil et constamment le mettre à jour ;
- Être inscrit sur les plateformes dédiées aux freelances ;
- Participez à des événements qui ont rapport avec votre domaine d’activité ;
- Faire du bouche-à-oreille afin d’accroître votre notoriété.
L’idéal lorsque vous souhaitez vous lancer en tant que freelance est de cumuler votre activité avec un emploi classique. Cela vous permettra de voir si le statut de freelance vous correspond réellement. Vous arriverez également à évaluer les risques et à apprendre à bien vous vendre.
Opter pour la technique du portage salarial est également une excellente idée si vous souhaitez démarrer en toute sécurité votre activité de freelance. Cette solution est simple, rapide et ne nécessite pas de nombreuses tracasseries. De plus, vous bénéficierez d’un accompagnement sur mesure lors de votre transition professionnelle.
Comment fixer vos tarifs en tant que Freelance ?
Lorsque vous êtes freelance, vous n’avez pas la possibilité de fixer vos tarifs sur un coup de tête. Pour y arriver, il est important de prendre certains éléments en compte. Voici donc deux méthodes très simples qui vous permettront de fixer vos tarifs.
Le calcul du tarif journalier moyen ou TJM
Le calcul du TJM est à la portée de tout le monde. Pour y arriver, il vous faudra :
- Déterminer le salaire net mensuel que vous souhaitez toucher ;
- Multiplier ce chiffre par 2 ;
- Diviser le montant par 18.
Le chiffre 18 correspond au nombre moyen lissé sur un an de jours travaillés par mois.
L’étude des tarifs du marché
L’étude des tarifs du marché consiste à parcourir les différentes plateformes de freelance afin de vous faire une idée des tarifs qui correspondent à votre domaine d’activité.
Comment organiser son quotidien en tant que freelance ?
Réussir en tant que freelance demande beaucoup d’organisation. Il faut également que vous soyez en mesure d’anticiper les tâches. Le freelance doit impérativement trouver le bon équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle, notamment lorsqu’il travaille de chez lui. Pour cela, il est recommandé de vous créer votre espace de travail. Autrement, vous pouvez vous rendre chez votre client ou dans un espace de coworking afin de travailler en toute quiétude. Peu importe la solution que vous choisirez, faites en sorte de créer un espace dans lequel vous ferez preuve de productivité.
En tant que travailleur indépendant, vous devrez également apprendre à refuser certaines missions. En effet, il arrivera des périodes où vous serez très sollicité. Ne pensez pas que vous arriverez à satisfaire tous vos clients.
Comment trouver des missions lorsque vous êtes freelance ?
Trouver des missions en tant que freelance est probablement la tâche la plus simple qui soit. En effet, lorsque vous vous servez des bonnes techniques ainsi que des outils adéquats, vous y arrivez sans aucun problème.
- Faire du bouche-à-oreille ;
- Travailler de façon à élargir votre réseau ;
- Profiter de toutes les opportunités que vous offrent les réseaux sociaux ;
- S’inscrire sur les plateformes spécialisées pour les freelances et régulièrement les consulter ;
- Créer un site web pour accroître votre notoriété ;
- Contacter des entreprises afin de les démarcher.
Contrairement à ce que plusieurs freelances croient, le bouche-à-oreille est très efficace. D’ailleurs, il est fort probable que vous signiez vos premiers contrats grâce à vos amis ou à des connaissances.
Pour élargir votre réseau, l’une des techniques les plus simples est de passer par les plateformes professionnelles comme Linkedin. Mais pour que votre profil soit consulté, il est important de le mettre à jour. Aujourd’hui, la plupart des clients qui voudront vous embaucher consulteront d’abord votre profil Linkedin.
Si par contre vous êtes graphiste, n’hésitez pas à publier vos créations sur Instagram. Il sera alors plus facile pour vous de présenter votre travail au reste du monde.
Lorsque vous travaillez dans un autre domaine, vous pouvez par exemple écrire un ou plusieurs articles qui aborderont des sujets propres à votre secteur d’activité.
Aujourd’hui, l’une des façons les plus simples de trouver des missions est de créer un compte sur des plateformes dédiées aux freelances. Là encore, il vous faudra mettre votre profil à jour afin d’intéresser les clients.
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Étudiant, salarié, sans emploi… Il n’y a pas de profil type pour lancer une activité de travailleur indépendant. En revanche, travailler à son compte requiert
Devenir consultant : Les réflexes à adopter !
Le travail en tant que salarié porté une expérience passionnante, mais parfois difficile au début. Envie de vous lancer dans l’aventure du portage salarial ?
Vaincre la peur de lancer une activité en freelance
Se lancer en freelance n’est pas une sinécure quel que soit le domaine d’activité dans lequel on évolue. Les appréhensions de départ engendrent un certain nombre de blocages qui peuvent plomber le projet professionnel. Il est donc important de parvenir à surmonter cette peur par des astuces pratiques.
Qu’est-ce que vous de savoir avant de vous lancer en freelance ?
Se lancer en tant que travailleur indépendant implique un certain nombre de précautions. Il faut en effet noter que travailler en tant que freelance vous expose à une relative incertitude. Pour améliorer vos perspectives de succès dans ce domaine, il est impératif d’établir de façon formelle un ensemble d’informations.
Quelques idées d’activités pour devenir freelance
Avec l’émergence du numérique, de nouveaux secteurs d’activité ont fait leur apparition donnant par la même occasion la possibilité aux travailleurs indépendants de se diversifier. Il faut toutefois noter que la position de freelance demeure relativement précaire au regard de l’environnement de plus en plus concurrentiel. Il est donc question pour ces travailleurs particuliers de s’orienter vers des perspectives aussi fiables que possible.