Réagir en cas de harcèlement au travail

Harcèlement au travail
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Le harcèlement, qu’il soit sexuel ou psychologique, est malheureusement une triste réalité dans le monde du travail. Les femmes tout comme les hommes sont victimes de cette situation embarrassante et gênante. Si vous êtes harcelé(e) dans le cadre de votre activité professionnelle, découvrez dans cet article que faire et comment réagir. Sachez que le harcèlement au travail est un comportement sanctionné par la loi.

La nature du harcèlement au travail

Avant de pouvoir réagir à un harcèlement, la première chose à faire est de connaître sa nature. En effet, il existe 2 types de harcèlement : le harcèlement psychologique et le harcèlement sexuel.

  • Le harcèlement psychologique : On parle de harcèlement psychologique quand la conduite est préjudiciable, abusive et non voulue par la victime. Cela peut être des paroles, des gestes, des comportements ou des attitudes, faits de façon systématique et répétée, et ils entraînent la dégradation des conditions de travail. Le harceleur porte atteinte aux droits et à la dignité, altère la santé physique ou morale et nuit à l’avenir professionnel du harcelé(e). Toutefois, une occasion unique ne suffit pas pour confirmer ce type de harcèlement. Mais les critiques de l’employeur pour l’amélioration de la performance et les conflits de travail ne sont pas considérés comme un harcèlement moral.

 

  • Le harcèlement sexuel : Ce type de harcèlement concerne les propos et les agissements à caractère sexuel. Un seul incident grave dans le but d’avoir un acte de nature sexuelle constitue un harcèlement sexuel. Donc, la notion de répétition n’y a pas sa place. Les comportements portent atteinte à la dignité à cause de leur caractère humiliant et dégradant et créent une situation blessante, intimidante ou hostile. Il y a aussi ce que l’on appelle harcèlement discriminatoire au travail, et il est basé sur la couleur de peau, la religion, le sexe…

Que faire en cas de harcèlement au travail ?

  • Réunir des preuves : Afin de prouver le harcèlement, il faut obligatoirement des preuves, cela peut-être un certificat médical, un SMS ou un mail ou encore des témoignages et des attestations des collaborateurs, des clients de l’entreprise ou des tiers en contact régulier avec la victime, mais toujours dans le cadre du travail. Au cas où il n’y a pas de preuves, la demande sera rejetée. Il faut agir rapidement, car plus on attend, plus cela s’envenime en rendant la vie au travail insupportable et en engendrant d’autres problèmes. Les personnes victimes de harcèlement risquent de démissionner ou de faire une dépression.

 

  • S’informer sur la politique de l’entreprise : En voyant la politique de l’entreprise et la convention collective, vous saurez s’il y a des recours possibles ou des actions à faire en cas de harcèlement au travail de la part de l’employeur ou des collègues. S’il y en a, tenez vous aux conseils à suivre : communiquer les faits à l’employeur, contacter les ressources humaines ou un représentant syndical…Au cas où ce n’est pas mis en place au sein de l’entreprise, il est possible d’approcher un professionnel du droit pour se renseigner sur la conduite à adopter.

 

  • Approcher des interlocuteurs spécialisés : Ce n’est pas évident de s’ouvrir aux autres pour évoquer le harcèlement au travail. Mais il est possible d’aller vers des interlocuteurs dédiés comme le médecin de travail, l’inspecteur de travail, les organisations représentatives du personnel ou un membre du comité social et économique. Si le harceleur n’est pas l’employeur, il faut discuter avec ce dernier pour dénoncer les faits puisque c’est un comportement inadmissible qui entrave le bien-être au travail tout comme la qualité de vie au travail. L’employeur est tenu de protéger la santé mentale et physique de tous les salariés.

Le harcèlement au travail, les recours légaux possibles

Le harcèlement en milieu professionnel est sanctionné par le Code de travail qu’il y a un rapport hiérarchique ou non et que la victime soit en formation, en stage ou salariée. L’individu victime de harcèlement doit réagir rapidement tout comme les témoins.

En effet, la loi datant du mois d’août 2012 annonce différents recours légaux possibles. L’organisation représentative du personnel peut saisir le tribunal administratif ou civil : le conseil des prud’hommes au cas où le harcèlement se passe dans une entreprise privée et le tribunal administratif si c’est dans le secteur privé.

Mais il est aussi possible de formuler une plainte au pénal au commissariat de police, à la gendarmerie ou au procureur de la République. Ainsi, c’est le tribunal correctionnel qui se chargera de l’affaire. La personne reconnue coupable de harcèlement sexuel ou psychologique est punie de sanctions disciplinaires et civiles (dommages et intérêts). Un harcèlement sexuel au travail avec circonstances aggravantes est un délit puni par le Code pénal de 2 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

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