Depuis plusieurs décennies, la notion de bien-être au travail a dépassé le cadre réglementaire et sécuritaire pour prendre en compte des aspects plus psychologiques et émotionnels. Ainsi, au fil des années les entreprises ont axé leur stratégie RH sur le développement des compétences mais aussi la possibilité donner aux collaborateurs d’évoluer dans un environnement agréable et une atmosphérique bienveillante.
Cette démarche est doublement bénéfique : pour le travailleur et pour l’entreprise. En effet, plus épanoui, vous serez plus enclin à être créatif et surtout productif si vous êtes heureux. Au cœur donc des problématiques RH de la décennie, le bonheur des collaborateurs intègre peu à peu les autres indicateurs de performance.
Cependant, entre théorie et réalité, il y a parfois un fossé. Concrètement, être heureux au travail est-il vraiment possible ?
Un véritable enjeu social
Selon le Code du Travail, les entreprises sont dans l’obligation de prendre toutes « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Néanmoins, on constate depuis plusieurs années une augmentation non négligeable de burn-out, de dépression ou encore de suicides chez les salariés. Face à ce phénomène, les nouvelles générations ont tendance à se détacher de l’entreprise dans lequel elles travaillent afin de se protéger des effets négatifs de celle-ci sur leur bien-être mental et, plus largement, leur stabilité.
Au-delà des conditions de travail, les chercheurs s’étant penchés sur la question ont identifiés un facteur systématique à un ou des comportement(s) causé(s) par un sentiment de mal-être dans le cadre professionnel : le management.
Le management du bonheur est-il efficace ?
Pour répondre à la problématique du bien-être au travail, certaines entreprises n’ont pas hésité à déployer de grands moyens. Changement de locaux, équipements sportifs, salle de jeu, évènements informels, des sommes astronomiques ont été engagées afin de permettre aux collaborateurs être tout simplement heureux sur le lieu de travail.
Cependant, sans changement de stratégie de management, tous ces efforts se sont avérés vain. En effet, les salariés disposent, certes d’un cadre de travail agréable, même la notion de « sens » est, une fois de plus, mise de côté. Ainsi, les innombrables réunions ayant pour objectif de motiver les collaborateurs n’ont en réalité que très peu d’effet, voire être contre-productives. Lassés des interminables discours, les collaborateurs y assistant sans pour autant écouter et croire à ce qui est dit. Concrètement, le « management du bonheur » ne passe donc pas par une omniprésence de l’entreprise dans la vie des collaborateurs à travers la mise en place de pôle de loisirs au sein même de l’organisation mais bien en instaurant une séparation nette entre vie privée et vie professionnelle et à travers la valorisation des collaborateurs par l’attribution de responsabilités tout en donnant du sens à leur travail.
Une remise en question des méthodes managériales
Face à ce constat plutôt alarmant, il est indispensable de revoir sa copie et de prendre en compte les attentes des collaborateurs. Ainsi, peut-être qu’au lieu de faire des réunions durant lesquelles le manager évoque les différentes stratégies de l’entreprise, il serait judicieux de laisser la parole aux collaborateurs. Ce dialogue peut bien entendu être structuré afin d’éviter les débordements. Cela permet, par exemple, la circulation d’une note en interne sur laquelle les collaborateurs noteront les sujets qu’ils souhaiteraient voire traiter. Cela sera un premier pas vers un changement profond des comportements. Bien que route soit longue, cette transformation sera bénéfique pour l’entreprise.
Bien qu’en théorie, un changement de stratégie managériale ne soit pas difficile à mettre en place, la réalité de cette transformation est tout autre. En effet, face au changement l’ensemble des membres de l’organisation ne réagissent pas obligatoirement de la même façon. Avant de créer un mouvement global qui intégrera tous les collaborateurs, il est indispensable de créer un élément fédérateur.
Pour y parvenir, vous pouvez faire appel à un indépendant spécialisé dans la conduite du changement. Grâce à lui, vous pourrez la possibilité d’être orienté et accompagné tout au long du processus. Afin d’être certain de faire appel à un professionnel expert en conduite du changement, collaborer avec une entreprise de portage salarial peut être une alternative.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne 0 / 5. Nombre de votes 0