La fusion d’UBS et Crédit Suisse bouleverse le paysage bancaire

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La fusion entre UBS et Crédit Suisse, finalisée ce 12 juin, instaure un nouvel ordre bancaire. Ce rachat, nécessité par la crise que Crédit Suisse a traversé, crée une entité employant plus de 120 000 personnes, dont une large part en Suisse. La période à venir s’annonce agitée, mais marque le début d’une nouvelle époque importante pour l’entité nouvellement formée.

Avec la finalisation de l’acquisition de Crédit Suisse ce 12 juin, UBS peut désormais entamer l’intégration de la banque. En mars dernier, Crédit Suisse a été marqué par une série de scandales majeurs et une gestion de risque inadéquate. Ainsi, UBS a acquis l’institution pour la somme de 3 milliards de francs suisses. Ensemble, ces géants bancaires emploient environ 120 000 personnes à travers le monde, dont 37 000 en Suisse.

La semaine dernière, un analyste financier chez Vontobel a déclaré à l’AFP qu’UBS peut agir de manière proactive. Ce dernier espère que les dirigeants d’UBS donneront davantage d’informations sur l’avenir de la division suisse de Crédit Suisse.

Les répercussions sur la concurrence et le marché du travail

Pour préserver la concurrence, les régulateurs pourraient devoir imposer des scissions. Par ailleurs, le parti socialiste suisse appréhende que l’entité bancaire soit trop importante. Ce qui risque de mettre le pays en otage en cas de crise.

Face à la complexité de la fusion et au besoin d’une stratégie technologique adéquate, le recours à une consultation IT s’avère essentiel.

Dans une interview récente publiée dans Sonntagszeitung, le directeur de la Banque nationale suisse (BNS) a affirmé qu’aucune autre option n’était disponible.

« Il est bien sûr dommage qu’il n’en reste plus qu’une (grande banque). Mais je suis sûr que si le rachat par UBS n’avait pas réussi, il y aurait eu une crise financière internationale. Cela aurait été bien pire pour la Suisse »

Dans cette acquisition, UBS a reçu des assurances substantielles de la Confédération pour se protéger contre les imprévus financiers. La taille de la nouvelle entité bancaire a éveillé de fortes inquiétudes. Les conditions de l’acquisition ont conduit à une enquête parlementaire, un événement peu courant.

Pour simplifier l’acquisition, environ 259 milliards de francs de fonds publics ont été libérés.

Quant aux investisseurs, ils souhaitent en savoir plus sur le processus d’intégration et les unités qui seront intégrées. Des informations plus précises ne seront probablement disponibles qu’à partir de fin août. En effet, pour se donner du temps, UBS a décalé l’annonce de ses résultats trimestriels jusqu’au 31 août.

Une gestion complexe et sans concession

Le directeur général d’UBS, a averti vendredi que les prochains mois pourraient être agités. L’intégration va engendrer des décisions délicates, notamment en matière d’emploi.

Le rachat a engendré une superbanque inédite en Suisse, ce qui inquiète les politiciens. Les similitudes de postes pourraient entraîner la suppression de milliers d’emplois en Suisse. Les clients, les employés, ainsi que les responsables politiques et économiques suisses attendent avec circonspection la suite.

Dans une lettre ouverte diffusée dans divers journaux, la banque numéro un de Suisse a confirmé l’achèvement de l’acquisition de Crédit Suisse. Cette étape marque, selon elle, le commencement d’une nouvelle époque marquante pour l’entité nouvellement formée.

Selon l’analyste financier chez Vontobel, UBS a mené une série de préparatifs depuis mi-mars. Il est probable que la banque ait déjà un plan concernant les activités à maintenir, céder ou clôturer. Toutefois, cette préparation a été entravée par divers accrocs jusqu’à la finalisation de la fusion.

Une des principales problématiques à laquelle UBS est confrontée est la rétention des talents. L’inquiétude face à des coupes d’effectifs provoque, en effet, une vague de départs.

Avec l’officialisation de cette fusion, UBS entame une grande opération, comme indiqué dans sa lettre ouverte. Elle affirme sa culture d’entreprise solide et son approche prudente du risque, tout en insistant sur l’absence de compromis. Le rôle crucial d’une consultation IT devient évident dans la situation actuelle d’UBS.

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