Le coût de la vie s’est affermi en Europe en conséquence de la montée des prix énergétiques. Les gouvernements ont alors fourni des aides pour modérer cette flambée chez les foyers à faible revenu. Cependant, les ménages les plus aisés ont aussi bénéficié de ces mesures. Une situation contradictoire à la proposition des Nations Unies.
Le pouvoir d’achat des Européens s’affaiblit substantiellement du fait du renchérissement des tarifs énergétiques. Les prix mondiaux ayant presque septuplé depuis janvier 2021 pour le gaz naturel. Concernant le charbon et le pétrole, ils ont respectivement quadruplé et doublé.
Considérant cette situation, l’Organisation des Nations Unies (ONU) préconise l’adoption de dispositifs d’appui ciblés sur les ménages les plus modestes. Cependant, António Guterres, son secrétaire général, a aussi demandé la taxation des bénéfices excessifs des sociétés pétrolières. Ceci compte tenu des plus-values cumulées des cinq principaux acteurs du secteur en avril-juin 2022. BP, Chevron, Exxon, Shell et TotalEnergies ont en effet totalisé 62,5 milliards de dollars de gains sur cette période.
Le FMI rejoint la suggestion de l’ONU
António Guterres a tweeté qu’il trouve immoral que les entreprises gazières et pétrolières engrangent des bénéfices disproportionnés :
Grâce à la crise énergétique actuelle sur le dos des plus pauvres, à un coût énorme pour le climat.
La taxation de ces superprofits, réclamée à tous les États, doit servir, explique-t-il, à aider les individus les plus précaires.
Comme l’ONU, le Fonds monétaire international (FMI) exhorte aussi les gouvernements à prendre des mesures de soutien ciblées. Il souligne que l’accompagnement des foyers à bas revenus constitue une priorité. Ces ménages disposent de moins de ressources pour supporter l’augmentation des coûts énergétiques, argumente l’institution monétaire.
Parmi ceux-ci figurent notamment les 18 % des freelances français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Ce dernier ayant été calculé à 1 102 euros par mois en 2019. À ces travailleurs, l’on conseille de s’essayer au portage salarial pour tenter de profiter d’une meilleure rémunération. Il s’agit d’une forme de travail à mi-chemin entre l’entrepreneuriat et le salariat. Elle permet de gagner au moins 2 568 euros brut mensuels en 2022.
Cependant, pour soutenir les foyers les plus modestes, le FMI ne suggère pas de taxer les plus-values exagérées des compagnies. Il se déclare seulement relativement contre l’établissement d’un régime d’appui aux sociétés. Et ce à l’exception des entreprises qui risqueraient à court terme la faillite à cause de l’envolée des prix énergétiques.
Les mesures de soutien généralisées coûtent plus cher
Le Fonds monétaire international a reproché à des pays tels que la France d’avoir déployé des aides bénéficiant indistinctement :
- Aux plus vulnérables ;
- Aux plus fortunés.
L’institution monétaire a indiqué que les politiques devraient s’écarter fermement de telles mesures pour prendre des solutions ciblées :
Notamment une aide au revenu pour les plus vulnérables.
Ce dispositif servant à compenser l’amplification du coût de la vie dans sa totalité. Ceci pour les ménages inclus dans les 20 % les plus pauvres. Il occasionne moins de dépenses que les politiques d’appui généralisées. Les coûts des deux solutions correspondant respectivement à autour de 0,4 % et 1,5 % du PIB en moyenne.
Le FMI explique de plus que les subventions non ciblées :
- S’avèrent en opposition avec les obligations de s’abstenir d’utiliser les énergies fossiles et de réduire les consommations énergétiques ;
- Favorisent la conservation de la cherté des énergies.
Dans les détails, la France a voulu adoucir l’effet du choc énergétique en balançant partiellement l’amoindrissement de revenu par :
- Les 18 centimes d’euros de remise carburants ;
- Le gel des tarifs du gaz naturel et de l’électricité en 2022.
Dans d’autres pays européens, des aides sous l’aspect d’abaissement d’impôts, de subsides et de boucliers tarifaires ont également été adoptées. Elles ont contribué à atténuer les écarts financiers entre les plus riches et les plus pauvres face à l’inflation. L’alourdissement du coût de la vie dû à la hausse des tarifs énergétiques avoisine les 4 % :
- En Finlande ;
- En Suède ;
- En France.
Son impact s’est révélé pratiquement identique pour les 20 % les plus fortunés et les 20 % les plus vulnérables.
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