Le réseau Initiative France a mis en lumière le profil des entrepreneurs qui profitent de son accompagnement. Il a ainsi affirmé que ces personnes sont motivées par la recherche de sens à leur activité, par exemple. Par ailleurs, celles-ci sont également poussées par le challenge. L’année dernière, les individus aidés par l’association se sont multipliés considérablement.
À travers une enquête d’opinion, Initiative France s’est renseigné sur le portrait des entrepreneurs qu’elle assiste. Selon son président, Guillaume Pepy, 75 % des entrepreneurs qu’ils accompagnent entament leur première création d’entreprise. Ce ne sont pas des entrepreneurs en série, précise-t-il.
Le responsable explique que les projets de ces personnes ont été essentiellement impulsés par le défi et le besoin d’indépendance. Autre facteur évoqué : la volonté de lancer une activité qui serait sensée. À l’opposé, le fait d’avoir développé une idée innovante figure parmi les raisons peu convaincantes. Pareil pour celui de ne pas trouver d’autre alternative pour exercer son métier ou de ne pas avoir un travail.
Une chance de changer de profession
Guillaume Pepy observe également que pour 33 % du panel, le montage d’une société représente l’opportunité de se reconvertir professionnellement. Concernant les buts de ces entrepreneurs, ils aspirent tous à ouvrir des postes à pourvoir, indique-t-il. En outre, le numéro un d’Initiative France ajoute que sept répondants sur dix :
Ont comme motivation le fait de travailler leur impact sur l’environnement . Il s’agit pour eux d’une préoccupation majeure.
Conviés à témoigner, de nombreux entrepreneurs se sont exprimés sur ces diverses tendances divulguées par le sondage. Parmi eux, Quentin Giraud, qui est animé par le souci de doter son activité de sens. Ancien webdesigner indépendant pour les commerçants, il a pu examiner les escrocs d’Internet qui mènent une politique tarifaire dissuasive. À propos de cette profession, l’on informera qu’elle peut être exécutée dans le cadre d’un portage salarial. Une forme d’emploi née de la fusion entre le freelancing et le salariat.
L’année passée, Quentin Giraud a monté sa boîte nommée Ugo. Cette dernière offre aux petits commerçants une solution peu coûteuse, rapide et facile pour concevoir leur site web et l’administrer.
La création d’entreprise s’est relancée en 2021
Le 29 mars 2022, Guillaume Pepy a dévoilé les chiffres de l’activité d’Initiative France en 2021. Au cours de cette année, annonce-t-il, son organisme a plus que comblé le fossé de l’exercice précédent. En 2021, l’établissement a apporté son aide et son financement à 29 261 entrepreneurs. De manière particulière, la constitution d’entreprises a affiché une dynamique plus importante que celle enregistrée en 2019. Dans les détails, une hausse de 12 288 créations a été notée (+13 %).
Sur le plan des catégories de projets déployés l’an dernier, les plus nombreux portent sur les commerces. Dans ce domaine, 6 083 boîtes sont apparues sur ce millésime (+35 %). En revanche, la classe qui a le plus progressé est formée par les cafés, restaurants et hôtels. Elle a totalisé 2 970 projets, traduisant une évolution de +52 %.
Concernant l’aspect financier, Initiative France estime que cette activité équivaut à 2 milliards d’euros d’investissements. Ses prêts d’honneur, additionnés à ceux de Bpifrance ont en effet débouché sur 1,793 milliard d’euros de crédits bancaires. Le président du réseau associatif d’accompagnement et de financement des entrepreneurs décrypte :
Il existe un effet levier, de dix euros pour un. Ce miracle tient au fait que les réseaux bancaires jouent le jeu.
Concrètement, au moins, le chargé d’affaires de la banque étudiera tout projet validé par le comité d’approbation de l’établissement
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